jeudi 18 décembre 2014

Demandez le programme !

Voici le programme pour l'an prochain. N'hésitez pas à le diffuser largement !

Samedi 10 janvier : Maniement des tronçonneuses, chez Fanch Dantec à Créach Balbé à Saint-Urbain (même intervenant que les années précédentes) ;


Samedi 31 janvier : Les outils nécessaires au jardinier et leur bon entretien ; 

Samedi 28 février : Tout savoir sur les fruitiers, taille et maladie ;

Samedi 28 mars : Les recettes pour réussir ses semis avec Stéphane Corre du lycée horticole de Châteaulin ;

Samedi 25 avril : Connaitre et éventuellement combattre les plantes invasives ;

Samedi 30 mai : accueillir des plantes sauvages au jardin ;

 Samedi 20 juin (sous réserve) : apprendre à reconnaitre les algues, celles bonnes pour le jardin et les comestibles ;

Samedi 26 septembre : Apprendre à produire ses semences ;

Samedi 24 octobre : Que faire avec des pommes ;

Samedi 28 novembre : Bourse aux plantes, salle Ty Kreis Ker à Saint-Urbain ;

Samedi 12 décembre : Des recettes de gâteaux en direct du potager ou du verger.

 

lundi 1 décembre 2014

Bourse aux plantes



Notre bourse aux plantes a été encore une réussite. En effet, ceux et celles qui ont pris le temps de récolter dans leur jardin diverses variétés de plantes (potagères, d'ornement, fruitières, voire médicinales, etc.) ont fait le bonheur des uns et des autres parmi les quelque 70 visiteurs.
Nul n'était avare de conseils lors de ces échanges et la discussion s'est poursuivie autour d'une petite collation (cidre, café, gâteaux). Ainsi bien conseillés, les plantes trouveront leur place dans les nouveaux jardins.












Merci à tous et plus particulièrement aux patissiers (eh oui) et aux bénévoles qui ont préparé la salle.
           
                                    Bonnes fêtes de fin d'année à tous

lundi 10 novembre 2014

Le bon entretien des petits fruitiers


Comme à l'accoutumée, ce n'est pas le mauvais temps qui a rebuté notre public, car nous étions encore 26 personnes à suivre les conseils de Michaël PONT de l’exploitation « le pépin et la plume » de la Roche-Maurice, concernant l'entretien des petits fruitiers.

Après avoir présenté son exploitation (poules pondeuses, fraises et pommes) tout en bio, Michaël Pont nous a expliqué ses choix de variétés de pommes pour une bonne fructification, une bonne accroche du fruit pour supporter les vents forts de notre région et ne pas avoir une charge de travail trop importante pour enlever les fruits d'une trop bonne pollinisation qui aboutirait à une production de petits fruits invendables.

            Voici quelques notions de base concernant la fructification des pommiers :
- une température ambiante de 14°c est nécessaire pour que le pollen soit fertile
- du vent mais pas trop fort
- les embruns sont néfastes à la pollinisation
- les abeilles sont d'une précieuse aide
- avoir une variété à forte floraison est un atout sur une exploitation car elle va favoriser la pollinisation des  variétés à faible pollinisation

Concernant les petits fruitiers, ceux-ci ne demandent pas de soins très particuliers, ni pour la prévention et le traitement des maladies, ni pour la taille.

Le framboisier : C'est une plante rustique qui ne demande pas beaucoup de soins.
Le framboisier de printemps donne des fruits sur les rameaux qui ont poussé l'année précédente. Ces rameaux vont dépérir après fructification et devront être éliminés pendant la période hivernale.
Le framboisier remontant possède des rameaux persistants sur lesquels s'effectue la fructification. Pendant la période hivernale la taille consistera à la mise en forme de l'arbuste en fonction de son espace et de l'exigence de chacun.

Les groseilliers :
Que ce soit la groseille à grappe ou la groseille à maquereau, ce sont également des plantes plutôt rustiques comme le framboisier et la taille sera réalisée également en fonction de l'emplacement et de l'exigence de chacun.




 
Le cassissier : Ici également nous appliquerons les mêmes principes que pour les plantes citées précédemment.

Pour toutes ces plantes (framboisier, groseiller, cassissier), il est nécessaire d'apporter du calcium (pour la conservation des fruits) et de la potasse (pour leur développement). L'apport se fera par petite quantité  pour éviter un « gavage » de la plante  qui risque de lui être néfaste (soit sous forme d'engrais, ou mieux de fumier (pour une décomposition et une absorption plus lente).


Le myrtillier :
Cette plante, que l'on trouve sous forme d'arbuste, est très fructifère et ne se plait que dans un sol à faible Ph (4,5/5), donc acide et plutôt pauvre.

Il est donc fortement déconseillé de lui apporter des fertilisants autre que de l'humus naturel, mais en très faibles doses.


 
Le fraisier : Ici également  nous trouverons une multitude de variétés tant en fraisier de printemps (fructification précoce telle que la gariguette) qu'en fraisier remontant pour une fructification plus tardive (telle la cirafine).
Le fraisier de printemps se plante en juillet pour une fructification en mai de l'année suivante. Elle peut rester en place 2 à 3 ans, mais il est préférable de la remplacer tous les ans.
Le fraisier remontant se plante en avril pour une fructification en juillet de la même année. Le plant présente plusieurs cœurs et il est nécessaire de ne garder que 3 pour obtenir de plus gros fruits.
Le fraisier se reproduit en repiquant des stolons.
Apport en calcium et en potasse comme pour les fruitiers pour les raisons déjà invoquées.

Notons quelques traitements de base
- le cuivre à titre préventif, à petite dose. (si nécessaire)
- le bacille de Thuringe (insecticide biologique)
- Eviter autant que possible l'apport en azote qui favorise l'émergence de nouvelles pousses tendres attirant les pucerons.
               Bon courage à nos jardiniers et bonne récolte 2015
 

lundi 20 octobre 2014

Assemblée générale : le succès ne se dément pas

En présence d’une vingtaine de personnes, l’association Café Jardin a tenu son assemblée générale vendredi  17 octobre à Saint-Urbain. L’occasion de dresser un bilan de l’année. D’abord en ce qui concerne les adhérents avec 136 inscrits, soit une trentaine de plus que l’an dernier, répartis sur 25 communes ; les plus forts contingents venant de Saint-Urbain (36) et Landerneau (20). Ensuite en matière de participation. Cette année, les séances mensuelles ont réuni au minimum une trentaine de personnes avec un record - une centaine de participants – lors de l’après-midi avec Philippe Munier, le M. jardin de France Bleu Breizh Izel. Enfin, l’année a vu la réalisation de deux achats groupés : des sacs de terreau pour semis et des bio-bêches à tarifs préférentiels pour les adhérents. Sans oublier l’ouverture d’un blog pour retrouver photos et compte-rendu des réunions.
Pour l’année à venir, les idées ne manquent pas. La discussion s’est engagée autour des thèmes envisagés pour les réunions mensuelles : Affûtage de la tronçonneuse et conseils de sécurité pour la coupe et l’abattage ; réussir ses semis, accueillir les plantes sauvages utiles dans son jardin ; découverte des algues comestibles, produire ses semences et graines…
Il est également prévu de renouveler l’achat en commun de terreau, d’outils (bio-bêche et tire-rumex) et d’essayer d’étendre ces commandes groupées à d’autres produits dont du féramol.
Le conseil d’administration réfléchit à la constitution d’une bibliothèque itinérante. Réservée aux adhérents, elle serait ouverte lors des séances mensuelles et proposerait des ouvrages ayant trait au jardinage au naturel, pour petits et grands. Le financement est actuellement à l’étude avec la recherche de partenaires.
Dernier projet, la constitution d’un calendrier des choses à faire au jardin.
Enfin, le prix de l’adhésion passera à 5 € par an à partir de septembre 2015. « Cela permettra d’aider au financement de plus d’intervenants et au projet de bibliothèque » a précisé le président Fanch Dantec.

La réunion s’est achevée avec l’élection du conseil d’administration. Maurice Guellec a souhaité marquer une pause et quitte le conseil. Il a été remplacé par Adeline Poulmarch.

mercredi 1 octobre 2014

Conservation et fermentation


Une trentaine de personnes a assisté, samedi 27 septembre, à la séance de rentrée du café Jardin consacrée à la conservation des fruits et légumes. Avec en plat principal, la présentation de la technique de la lacto-fermentation par Anne-Marie Gourmelin. « Cette méthode est la plus simple et la plus ancienne de conservation des légumes, expose Anne-Marie en préambule.  Au départ, on creusait simplement des fosses dans le sol, on entassait les légumes et on les recouvrait de sel et de terre. »
Ce procédé, connu surtout par la choucroute, peut être utilisé pour de nombreux légumes et même des fruits comme la pomme. « Le seul légume à éviter est la tomate, précise Anne-Marie, en raison de la solanine qu’elle contient et qui devient toxique en fermentant. »
Les légumes choisis peuvent être hachés, rapés, coupés en rondelles ou en dés.  Le processus de lacto-fermentation dure en moyenne trois semaines, ensuite le bocal peut être ouvert et consommé. La conservation pouvant généralement aller de 1 an à plusieurs années. « Mais, les concombres et courgettes devront être consommés plus rapidement. » Au-delà de la conservation, cette technique permet de conserver intactes les vitamines et les enzymes, à condition bien sûr de consommer les légumes crus.  « Les produits lacto-fermentés améliorent ainsi notre santé grâce à leurs propriétés nutritives, digestives et curatives.»
Et comme une démonstration vaut toujours mieux qu’un long discours, les participants ont pu passer à la préparation de légumes et repartir avec son bocal… à n’ouvrir que dans quelques semaines.
La séance s'est poursuivie par l'échange de quelques autres recettes de conservation (voir rubrique recettes).

Pour réussir sa lacto-fermentation
-          Il faut utiliser des bocaux en verre stérilisés (pots à confiture…)
-          faire bouillir de l’eau de source et la laisser refroidir avant de la verser dans les bocaux
-          couper finement les légumes
-          utiliser des feuilles (une par pot) de cerisier, merisier, cassis ou chêne comme accélérateur
-          bien tasser les légumes dans les bocaux pour chasser l’air.

Recette de base
Nettoyer, éplucher et couper les légumes choisis. Dans un bocal stérile, mettre une pincée d’épices (graines de moutarde jaune, clous de girofle, baies de genièvre, cumin…), puis ajouter une couche de légumes, un peu de sel (au maximum une cuillère à soupe par litre d’eau) et continuer ainsi jusqu’au remplissage complet et finir par une feuille d’arbre (cerisier…) et compléter avec l’eau de source bouillie. Poser le couvercle sans le visser : il faut attendre environ trois jours le début de fermentation qui va « chasser » l’excès d’eau. Le surplus d’eau parti, visser le couvercle et attendre au moins trois semaines avant de consommer.
Pour être sûr de la conservation, il suffira de sentir le produit en ouvrant le couvercle : les légumes doivent être appétissants, d'une saveur agréable et acidulée. Une odeur désagréable marquera le signe d'une mauvaise fermentation, souvent due au contact avec l'air (légumes non immergés).
Exemples de légumes à utiliser
-          différents types de choux,
-          carottes,
-          radis,
-          radis noirs,
-          haricots verts,
-          betteraves,
-          oignons,
-          ail,
-          blettes (en séparant les côtes et les feuilles),
-          cornichons,
-          navets,
-          concombres…

dimanche 29 juin 2014

Compost et broyat

Pour ce dernier café jardin de la saison, nous avions rendez vous chez Christine à Saint-Urbain. Elle a présenté, devant une assistance nourrie (30 personnes) et très intéressée, sa méthode de réalisation de son compost. 
Trois composantes collectées et stockées séparément (déchets de cuisine, fumier de cheval et broyage de déchets vert ou feuilles mortes) seront utilisées par couche successive en début d'été pour réaliser le tas de compostage. Celui-ci sera arrosé copieusement et recouvert d'une bâche pour éviter l'évaporation ou un arrosage trop important par les pluies. En fin d'été ce tas en décomposition sera aéré pour améliorer le processus de décomposition et sera ainsi fin prêt pour la fin de l'automne.
Ensuite nous avons pu comparer 6 broyeurs de végétaux. Ainsi chacun est reparti avec une idée bien précise des capacités et des performances de chaque appareil.
Une documentation  détaillée accompagnait la présentation.
La discussion s'est prolongée bien sûr autour d'une bolée de cidre ou d'un verre de café accompagné d'une part de gâteau.
 

lundi 2 juin 2014

Les petites bêtes du jardin


La séance de samedi dernier, chez Maurice Guellec et Anne-Marie Dantec, a réuni plus d'une trentaine de participants. Le soleil était au rendez-vous : l'idéal pour traquer les petites bêtes du jardin. Christian le Jeune, de Bretagne Vivante, l'animateur du jour, a donc commencé ses explications comme un jeu. Un grand torchon blanc, des barquettes plastique et des tubes à essai ; tout le monde se réparti dans le jardin à la recherche d'insectes, vers et autres gastéropodes.
Viens ensuite le moment de l'identification, à grand renfort de livres et microscopes. La conversation s'engage. "L'idéal pour un jardinier, c'est de trouver un bon équilibre entre toutes les espèces", répond Christian à une question sur la lutte contre les pucerons. "S'il y a trop d'une espèce c'est un signe de déséquilibre de la chaîne alimentaire." Chacun y va alors de sa solution, des pulvérisations de décoctions de sureau à l'implantation de larves de coccinelles.
Et Christian Le Jeune de préconiser de laisser une zone sauvage dans le jardin. "Un arbre mort, un tas de branchages ou de cailloux et c'est autant de cachettes pour de nombreuses espèces." Car plutôt que de chercher à supprimer une espèce, comme les limaces ou les escargots, mieux vaut attirer ses prédateurs comme la grive. "On peut également diversifier les variétés de plantes, construire des nichoirs..."
Et pour finir, une mise en garde. De nouveaux vers, les plathelminthes sont arrivés en France et sont présents dans le Finistère. Ces tueurs de lombrics font l'objet d'une surveillance par le Muséum national d'histoire naturelle. Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur le blog (http://bit.ly/Plathelminthe) du professeur Jean-Lou Justine pour en savoir plus. Sachez également que si vous trouvez ces vers, vous pouvez lui signaler et lui adresser des photos.

lundi 28 avril 2014

Un repas de plantes sauvages

« Surtout, il ne faut pas cueillir trop. Juste ce que l’on est sûr de consommer. Vous verrez que pour la plupart des plantes comestibles que nous allons ramasser ce matin, il n’y a pas de risque de confusion avec des plantes toxiques, mais c’est intéressant de les voir dans leur biotope. » Samedi dernier, ils étaient une trentaine guidés par Anne-Marie Gourmelin, à s’élancer autour des bâtiments de Pont Prenn pour une séance du Café Jardin consacrée aux plantes sauvages comestibles.



Exceptionnellement, le rendez-vous avait été fixé à 10 heures histoire d’avoir le temps d’assurer une belle cueillette, puis de la préparer pour terminer par un repas de plantes sauvages. Au fil des pas, Anne-Marie montre les plantes, explique la façon de les cueillir – « il faut toujours privilégier les jeunes feuilles » - leurs vertus. Là, on ramasse une poignée de fleurs de violettes – « elles iront très bien dans la salade avec les fleurs de bourrache et de capucine que nous avons apportées ». Plus loin, le petit groupe découvre les noisettes de terre. Ou encore la berce spondyle qu’Anne-Marie s’empresse de préparer pour la faire goûter.

Le retour aux bâtiments de Pont Prenn marque le tant de la préparation du repas : tri des plantes, nettoyage des  feuilles… Chacun met la main à la pâte pour préparer les plats qui permettront de découvrir différentes saveurs : tartines au pesto d’ail des ours ou à l’ortie, cake à l’ail des ours ou à l’ortie, grande salade variée et risotto à l’ail des ours. Sans oublier les traditionnels gâteaux pour accompagner le café.

Une fois à table, les échanges se poursuivent. Certains commentent les recettes, d’autres cherchent à identifier tous les ingrédients de la salade (pissenlits, nombrils de vénus, feuilles de hêtre et de bouleau, fleurs de capucines, de bourrache et de violettes, petits croûtons aillés et tofu grillé). « C’est vraiment très bon !» s’exclame l’un. « Je n’aurai pas pensé faire un repas comme ça » reprend un autre. Et tous n’ont qu’une envie : continuer pour apprendre d’autres plantes et d’autres recettes.

 

Vous retrouverez les recettes de base et une petite bibliographie prochainement.

 

dimanche 30 mars 2014

Apprendre à greffer ses tomates

Samedi, c'est dans le jardin de Jean-Paul Dantec à Saint-Urbain qu'une trentaine de personnes se sont retrouvées pour apprendre à greffer leurs pieds de tomates. Si la technique est connue depuis le Moyen-Age, elle n'a été remise au goût du jour qu'il y a une dizaine d'années. L'intérêt est simple : combattre les maladies provenant du sol et obtenir un pied de tomates plus vigoureux dont donnant une meilleure production. Pour cela, il est possible d'utiliser n'importe quel porte greffe du moment qu'il soit de la même famille que les tomates, les solanacées : tomates, poivrons, aubergines, pommes de terre, tabac...
Samedi, c'est sur des plants de pomme de terre que les démonstrations de greffage ont eu lieu. "Il faut faire attention en préparant ses semis que le porte-greffe et le plant de tomates soient prêts en même temps, explique Jean-Paul Dantec. Dans notre cas, il faudra prévoir le semis de tomates environ 3 semaines plus tôt que celui de pommes de terre." Pomme de terre sur laquelle l'on aura prélevé un seul "œil" avec une petite boule de chair afin de n'obtenir qu'une seule tige.
Puis, les participants ont pu découvrir la facilité de l'opération via le greffage en tournevis et celui de tête.

 "Le greffon est pris au bout d'environ trois semaines. Pendant toute cette période, il faut maintenir de l'humidité. Puis pour le greffage en tournevis, on peut alors couper la tige de pomme de terre au dessus du point de greffe."
 
 
Retrouvez la technique de la greffe en tournevis en vidéo :
 
Et pour en savoir plus, consultez la documentation préparée par Jean Petitbon : http://goo.gl/RAuX26

lundi 24 février 2014

Apprendre à jardiner au naturel avec Philippe Munier


« La nature doit travailler pour nous et je vais vous apprendre à devenir des jardiniers fainéants. » Le ton était donné samedi, par Philippe Munier. Le jardinier de France bleu Breizh Izel était l’invité du Café jardin de Saint-Urbain. Une séance qui a connu un vif succès avec une centaine de personnes présentes.
 

Après une rapide présentation à la salle Ty Kreis Ker, direction le jardin pédagogique de l’école. Au milieu des plates bandes des enfants, Philippe Munier poursuit son propos : « Il y a 400 000 millions d’années, il n’y avait pas d’engrais, pas de pesticides et ça n’empêchait pas la nature de prospérer.  Il suffit de l’imiter. » La première règle de base est donc de protéger la terre et de lui permettre de fournir tout ce qu’il faut à nos fruits et légumes. Il faut donc user et abuser du paillage : « La terre ne doit jamais rester nue.» Feuilles, broyat végétaux… tout est bon.
 

Seconde règle, nourrir le sol. Déjà par la décomposition naturelle du paillage, mais aussi par des apports d’amendement comme le compost ou le fumier « à condition, pour ce dernier, de ne pas l’enfouir trop profond sinon il n’y a plus assez d’oxygène dans le sol pour aider à sa décomposition et il ne fera qu’attirer des taupins ».

Pour appuyer ses propos, Philippe Munier s’empare d’une bio bêche « beaucoup moins fatigante à utiliser qu’une grelinette », montre, démontre, fait intervenir un participant armé, lui, d’une bêche. Au fil des explications, les questions fusent. On apprend à réaliser un bon compost, à l’aérer. Puis, la discussion roule sur les semis - « il faut respecter les degrés de germination de chaque espèce pour bien les réussir »-, l’utilisation des algues ou des engrais verts. Philippe Munier s’empare alors d’arceaux et entreprend d’expliquer comment bien monter un tunnel nantais.

Retour à la salle Ty Kreis Ker pour une collation - le café chaud et les gâteaux sont les bienvenus - et la discussion se poursuit. Le jardinier de France bleu présente une sélection d’ouvrages pour continuer dans la voie du « zéro phyto », quelques aménagements pour attirer les « bons » insectes qui vont nous aider dans notre potager ou notre verger, se saisit d’un pic-bine « idéal pour aller sous le paillis », répond aux questions. Mais il est déjà plus de 18h30, même si la discussion aurait pu se prolonger encore, il est temps de se séparer.  Maintenant, pour retrouver Philippe Munier, il faudra écouter la radio, à 8h50 et 15h20 du lundi au vendredi et le samedi de 9h30 à 10 heures.

Bonnes adresses


Retrouvez Philippe Munier sur son site internet : Les jardins naturels.

Le pic-bine est fabriqué par Avril industrie, à Ploemeur (56).

La bio bêche est fabriquée par la société Humifère, demander Christian Mercier.

Les éditions Terre Vivante pour « Une bonne terre pour un beau jardin », « coccinelles, primevères, mésanges », « Votre basse-cour familiale et écolo », « pucerons, mildiou, limaces », « Plantes compagnes au potager bio », « Le guide du potager bio en Bretagne ».

Les éditions du Terran pour «Jardiner avec les insectes », « Le poireau préfère les fraises »

Les éditions Delachaux et Niestlé pour « Un jardin pour les insectes » de Vincent Albouy.

lundi 3 février 2014

Commande de terreau

Suite à notre dernière séance, nous lançons une commande groupée de terreau. Cette année, nous vous proposons le terreau bio utilisé par Stéphane Corre du lycée Horticole de Châteaulin. Le sac de 40 l est à 6,60 euros. Vous pouvez le compléter par du Fertilisant Vivimus bio (7 euros le sac de 44 l) et de l'amendement organique bio végéthumus (18,40 euros les 40 kg). Pour information, Stéphane préconise une dose de fertilisant pour quatre doses de terreau.
Attention ! Cette année votre commande ne sera validée qu'après réception de votre paiement (chèques à l'ordre de Café Jardin de Saint-Urbain) par Christine Kerdoncuff (voir bon de commande).
La date limite de commande est fixée au 15 février.
Téléchargez le bon de commande

mercredi 29 janvier 2014

Tous les terreaux ne se valent pas

 

Le ciel a été clément durant l'intervention de Stéphane Corre, du Lycée horticole de Châteaulin samedi dernier. Plus de 40 personnes étaient attentives aux conseils de ce passionné qui prône la culture « bio ».
Il a répondu aux principales questions de « Café jardin ».
Le terreau pour quoi faire ?
Comme enseignant et directeur de production à Châteaulin, il produit dans le terreau (hors sol) des plantes d'ornement et des plantes potagères ; Il gère avec ses élèves les semis, les repiquages et les rempotages.
Peut-on fabriquer le terreau ?
Le terreau est un support de culture naturel qui doit avoir une porosité en air et en eau permettant à la fois l’ancrage des organes absorbants des plantes et leur contact avec les solutions nécessaires à leur croissance. Il doit aussi permettre un bon drainage ce qui est rarement le cas des terreaux commerciaux.
Le terreau est donc préparé par des professionnels capable de répondre à toutes ces exigences.
Quels types de terreau ?
Deux qualités de terreau à base de sphaigne (mousse décomposée sous les effets combinés de grands froids et de chaleur sur des milliers d'années) sont utilisés essentiellement par Stéphane.
Une décomposition en surface, donc plus récente, donnera une tourbe blonde (pour faire simple!) très aérée et plus légère. Le terreau avec cette base nous intéressera car il va nous permettre de réaliser nos semis, nos bouturages, nos repiquages et rempotages, aussi bien pour nos plants potagers que pour les plants ornementaux. Nous avons pu apprécier la finesse de ce terreau professionnel, sa légèreté et son absence d'odeur désagréable.
Une décomposition dans les couches profondes, plus longue, produira une tourbe noire plus lourde, plus compacte. Un terreau avec cette base sera utilisé par les professionnels pour faire des mottes commercialisée en quantité importante.
Des terreaux bio
Stéphane est toutefois conscient que cette tourbe est une énergie fossile, c'est pourquoi il travaille avec d'autres centres de formation sur un moyen de produire un terreau sans sphaigne.
Quelques conseils
Au terreau à base de tourbe blonde, Stéphane propose de rajouter :
- un fertilisant bio (mélange de tourbe brune, de sable, de fumiers séchés, etc.) que l'on utilisera en petite quantité pour un amendement rapide.
- un amendement organique sous forme de granulés pour une dégradation plus lente
Pour qu'un semis soit réussi il faut respecter 3 critères : chaleur, lumière et humidité (préférer un arrosage en petites quantités).
Et ne pas oublier que le pot doit être proportionnel à la taille de la graine ou du plant à repiquer.

lundi 13 janvier 2014

Tout savoir sur les tronçonneuses


Ce café-jardin un peu particulier avait pour thème : l’affûtage des tronçonneuses et conseils de sécurité pour leur utilisation. Une trentaine de personnes dont une équipe de bénévoles du parc des Pâquerettes ont assisté à cette formation animée bénévolement par Robert Dantec, conseiller à la prévention des accidents de travail à la MSA.
Par des phrases percutantes, Robert a sensibilisé les participants sur un certain nombre de règles, vitales, à respecter lorsqu’on utilise une tronçonneuse : « ne pas être seul sur le chantier… une tronçonneuse qui ne coupe pas, c’est un outil dangereux, la tronçonneuse est un outil de précision, si on n’est pas précis, on a son nom dans le journal… ne pas attendre qu’elle ne coupe plus pour affûter… donner quelques coups de lime à chaque plein d’essence… avoir deux chaines sur le chantier ».
Les moyens de protection (casque antibruit, gans, pantalon molletonné, chaussures de sécurité) ont été passés en revue  avec des anecdotes à l’appui démontrant leur utilité. Il a beaucoup insisté sur l’importance de se protéger les oreilles : « deux minutes  d’exposition aux 115 décibels de la tronçonneuse suffisent à détériorer définitivement certaines de nos cellules auditives. »
 
Ensuite à l’aide de schémas et d’accessoires de démonstration il nous a présenté l’opération d’affûtage proprement dite : à partir des indications sur le guide de chaîne, le diamètre de la lime, les accessoires pour respecter les angles d’affûtage. Enfin, il a parlé des différents cas de figure lors de l’abattage (arbre penché, déraciné, diamètre supérieur à la longueur du guide) et les bonnes pratiques d’un abattage directionnel : l’entaille, la charnière, le trait de coupe, et le coin en plastique. Le public a été comblé par cette présentation très pointue et expérimentée. Les échanges se sont ensuite poursuivis autour de la collation. Fanch Dantec a saisi l’occasion pour présenter le livret : « Regards sur Saint-Urbain » qui retrace l’histoire de la commune au fil de différents lieux reliés par des chemins de randonnée.
Le prochain café-jardin est fixé au samedi 25 janvier et aura pour thème : les différents terreaux : composition et utilisation.