mardi 29 mai 2018

Des traitements au naturel

"Zéro phyto" : après les espaces publics, au 1er janvier 2019, l'achat, la détention et l'utilisation de pesticides seront interdits pour les particuliers. Mais alors que faire pour sauver nos salades des limaces, combattre les pucerons ou aider nos légumes à mieux pousser ? Voilà planté le décor de la dernière réunion de Café Jardin qui a regroupé une trentaine de personnes chez Jean Petitbon à Daoulas. Pour nous aider, Charly Rio, de la Maison de la Bio à Daoulas, est venu prodiguer ses conseils et partager ses astuces.


Une barrière efficace contre les limaces
pour protéger les jeunes plants : prendre
un tronçon de bouteille en plastique, sur 10 cm 
couper de fines lanières que l'on recourbe
et placer autour des plants en enterrant un peu. 
"Les limaces peuvent essayer de monter,
explique Charly Rio, arrivées aux lanières
recourbées, elles vont inévitablement
tomber."











Premier ennemi à combattre : les limaces. Il y a ceux qui sortent à la nuit tombée pour les ramasser, ceux qui utilisent des antilimaces bio -"attention à ne pas en abuser car il agit également sur le ver de terre", précise Charly- ou ceux qui grattent le sol pour faire remonter les œufs à la surface et les laisser sécher au soleil. Mais il y a également le piège à bière, à ne pas enterrer complètement pour éviter que des insectes utiles se noient dedans ou la fabrication de barrières protectrices pour les jeunes plants.
"Et pour ceux qui aiment les hostas, un simple fil de cuivre autour du pot suffira à faire fuir les limaces."
Place aux pucerons. "On peut se faire aider des perce-oreilles, explique Charly. Un peu de paille ou d'herbes sèches dans un pot de fleur que l'on retourne et que l'on place au sol, là où sévissent des perce-oreilles. Ils sont faciles à trouver car ils ont la manie de couper les boutons de fleurs comme les roses ou les dalhias pendant la nuit. Il suffit ensuite de suspendre le pot dans les arbres infectés par les pucerons." Attention également aux sols trop riches qui vont participer à la venue des pucerons sur vos haricots ! Et pour repousser les fourmis qui voudraient installer un élevage sur vos plantations, de la lavande (des fleurs ou quelques gouttes d'huile essentielle) far l'affaire.
Autre traitement possible, une pulvérisation à base de savon noir (3 cuillerées à soupe pour 1 litre d'eau). Et en pulvérisant savon noir et huile de colza (2 cuillerées à soupe de savon et autant d'huile pour 1 litre d'eau), vous traiterez également contre les cochenilles.
Et pour aider les plantes à mieux pousser ? Pensez aux purins ! "Nos favoris sont l'ortie, la consoude et la prêle, présente Charly. Et il faut rajouter un quatrième, la fougère. L'ortie, riche en azote, et la consoude, riche en potasse, vont favoriser la pousse et la floraison. La prêle, riche en silice, va stimuler les défenses immunitaires de la plante, réparer ses blessures. La fougère, elle, intervient comme insecticide. Elle fait des merveilles sur les taupins !"
Reste que la solution la plus durable pour lutter contre les indésirables, c'est "aménager son jardin pour favoriser la bio diversité", reprend Charly. "Attirer les oiseaux, les hérissons, les crapauds, les carabes... en leur offrant gîte et couvert, voilà vers quoi doit tendre le jardinier au naturel."
Et pour en savoir plus, deux document en cliquant ci-dessous :
- La recette du purin
- les "4 Mousquetaires"

vendredi 4 mai 2018

Visite de la ferme aux insectes


Nous étions 20 personnes à nous déplacer à la ferme aux insectes sur le site de Savéol à Guipavas. Bien à l'abri et au chaud dans les locaux chauffés à 20°c au minimum, afin de garantir la survie des insectes, Mme Annaelle le Gall  nous a fait découvrir la ferme expérimentale qui produit l'ensemble des besoins en insectes anti-ravageurs pour les producteurs de Savéol.



Savéol a ciblé 3 ravageurs importants pour leurs cultures :
L'aleurode (la mouche blanche), l'acarien (araignée jaune) et la chenille (larve d'un papillon de nuit)





Pour combattre ces 3 ravageurs, 3 insectes sont élevés ici:
L'encarcia (petite guêpe parasite qui pond dans la larve de l'aleurode)
L'éretmocérus (petite guêpe pararasite dont la larve se développe dans la larve de l'aleurode)
Le macrolophus (polyphage;nette préférence pour l'aleurode)

                      
La ferme aux insectes a pour mission de produire suffisamment d'insectes aux producteurs pour combattre les prédateurs de leur culture et éviter ainsi l'utilisation de pesticide.

Ces insectes, nous ne pouvons pas les utiliser dans nos petites serres ou tunnels non chauffés.
La température de 20°c minimum n'est pas garantie et la survie des insectes est donc mise  à mal.

Un autre animal ami des cultures est le bourdon terrestre, également élevé dans la ferme aux insectes.
Ce bourdon a pour mission la pollinisation des plants dans les serres de production(246ha).