lundi 10 novembre 2014

Le bon entretien des petits fruitiers


Comme à l'accoutumée, ce n'est pas le mauvais temps qui a rebuté notre public, car nous étions encore 26 personnes à suivre les conseils de Michaël PONT de l’exploitation « le pépin et la plume » de la Roche-Maurice, concernant l'entretien des petits fruitiers.

Après avoir présenté son exploitation (poules pondeuses, fraises et pommes) tout en bio, Michaël Pont nous a expliqué ses choix de variétés de pommes pour une bonne fructification, une bonne accroche du fruit pour supporter les vents forts de notre région et ne pas avoir une charge de travail trop importante pour enlever les fruits d'une trop bonne pollinisation qui aboutirait à une production de petits fruits invendables.

            Voici quelques notions de base concernant la fructification des pommiers :
- une température ambiante de 14°c est nécessaire pour que le pollen soit fertile
- du vent mais pas trop fort
- les embruns sont néfastes à la pollinisation
- les abeilles sont d'une précieuse aide
- avoir une variété à forte floraison est un atout sur une exploitation car elle va favoriser la pollinisation des  variétés à faible pollinisation

Concernant les petits fruitiers, ceux-ci ne demandent pas de soins très particuliers, ni pour la prévention et le traitement des maladies, ni pour la taille.

Le framboisier : C'est une plante rustique qui ne demande pas beaucoup de soins.
Le framboisier de printemps donne des fruits sur les rameaux qui ont poussé l'année précédente. Ces rameaux vont dépérir après fructification et devront être éliminés pendant la période hivernale.
Le framboisier remontant possède des rameaux persistants sur lesquels s'effectue la fructification. Pendant la période hivernale la taille consistera à la mise en forme de l'arbuste en fonction de son espace et de l'exigence de chacun.

Les groseilliers :
Que ce soit la groseille à grappe ou la groseille à maquereau, ce sont également des plantes plutôt rustiques comme le framboisier et la taille sera réalisée également en fonction de l'emplacement et de l'exigence de chacun.




 
Le cassissier : Ici également nous appliquerons les mêmes principes que pour les plantes citées précédemment.

Pour toutes ces plantes (framboisier, groseiller, cassissier), il est nécessaire d'apporter du calcium (pour la conservation des fruits) et de la potasse (pour leur développement). L'apport se fera par petite quantité  pour éviter un « gavage » de la plante  qui risque de lui être néfaste (soit sous forme d'engrais, ou mieux de fumier (pour une décomposition et une absorption plus lente).


Le myrtillier :
Cette plante, que l'on trouve sous forme d'arbuste, est très fructifère et ne se plait que dans un sol à faible Ph (4,5/5), donc acide et plutôt pauvre.

Il est donc fortement déconseillé de lui apporter des fertilisants autre que de l'humus naturel, mais en très faibles doses.


 
Le fraisier : Ici également  nous trouverons une multitude de variétés tant en fraisier de printemps (fructification précoce telle que la gariguette) qu'en fraisier remontant pour une fructification plus tardive (telle la cirafine).
Le fraisier de printemps se plante en juillet pour une fructification en mai de l'année suivante. Elle peut rester en place 2 à 3 ans, mais il est préférable de la remplacer tous les ans.
Le fraisier remontant se plante en avril pour une fructification en juillet de la même année. Le plant présente plusieurs cœurs et il est nécessaire de ne garder que 3 pour obtenir de plus gros fruits.
Le fraisier se reproduit en repiquant des stolons.
Apport en calcium et en potasse comme pour les fruitiers pour les raisons déjà invoquées.

Notons quelques traitements de base
- le cuivre à titre préventif, à petite dose. (si nécessaire)
- le bacille de Thuringe (insecticide biologique)
- Eviter autant que possible l'apport en azote qui favorise l'émergence de nouvelles pousses tendres attirant les pucerons.
               Bon courage à nos jardiniers et bonne récolte 2015