mardi 31 janvier 2017

Apprendre la culture sous tunnel

Beau succès pour la première séance de l’année de Café Jardin. Près d’une cinquantaine de personnes s’est retrouvée, samedi, chez Daniel Depretto  à Irvillac pour parler culture sous tunnel. Il est vrai que ce type de culture offre plusieurs avantages : produire ses légumes plus tôt dans la saison, produire plus facilement des plantes « frileuses » et préparer ses semis en avance.
Pour commencer, il a été question du choix des tunnels, de leur montage. 
En voici un exemple avec celui de Jean-Pierre Corre.
Vue d'ensemble serre tunnel en cours de montage.Le sol a été
            amendé en septembre de fumier de bovin bien décomposé et
            recouvert de paillage. La terre friable est humide, " purifiée"
            par le gel ne demande plus qu'à être grelinée et griffée.


- Pignon monté avec porte
             - Plinthes en perimètre au sol pour protéger la bâche (lattes de
               terrasse en composite semi enterrées et fixées aux tubes) 
             - Réserve d'eau à proximité  (récupération de goutière) en pignon
             - Tranchée ouverte pour lestage au sol et tension de la bâche de
               couverture par des sacs de sables en prévision du démontage
               (retroussage d'un côté) du plastique pour nettoyage.


Détails de porte (option J.P.C.)
                -Grillage fixe extérieur monté sur cadre en bois :permet la
                 ventilation, l'accès des pollénisateurs et barrage  aux chats
                 et oiseaux.
                -Deux panneux amovibles intérieurs oburent la porte au besoin.




Puis la séance se poursuit par la bonne tenue de son tunnel. « Il n’y pleut pas l’hiver, il est donc important d’apporter de l’eau, expose Maurice Guellec. L’idéal est d’installer une citerne à côté. Chez moi, je récupère ainsi l’eau de pluie qui ruisselle sur la bâche. » L’accent est mis sur l’importance du vide sanitaire à observer l’hiver : apporter de la fumure, arroser, pailler.

Cultiver sous tunnel n’empêche pas les problèmes de champignons et/ou d’insectes ravageurs. « Il faut pouvoir créer une bonne aération, surtout en période chaude, reprend Jean-Pierre Corre. Le mieux est de pouvoir ouvrir les deux bouts du tunnel. »
Et Jean-Paul Dantec de poursuivre : « A l’INRA nous travaillons avec des insectes auxiliaires comme les macrolophus, une sorte de petite punaise verte, pour attaquer les aleurodes. »

Pour finir, un exemple de calendrier donné par Jean-Paul Dantec : fin novembre, vider le tunnel, apporter du fumier, arroser. Début janvier, plantation des pommes de terre avec un voile d’hivernage, puis repiquage de salades, semis de radis. Mi-janvier, installation de fraisiers dans des gouttières suspendues et à la fin du mois, semis de carottes, et betteraves rouges. Mi-avril, installation de patates douces, de haricots à rames et de pieds de tomates. Mi-mai, plantation de cornichons et mi-juillet deuxième tournée de haricots verts.
Voici deux autres exemples de calendriers : exemple 1 et exemple 2