mercredi 23 novembre 2022

Une belle fête


Cette année, notre traditionnelle bourse aux plantes s'est transformée en fête du Café Jardin. Une réussite si l'on en croit le nombre de participants à nos animations : conte avec Isabelle Diverrez, démonstration de vannerie, création de mandalas et tableaux 100 % nature et d'animaux en rondins de bois. Retour en images sur cet après-midi festif.

Petits et grands ont adoré l'histoire
de "Lila et le chou-fleur"
 racontée par Isabelle Diverrez.
     
Fleurs, feuilles, graines... de quoi
réveiller son âme d'artiste.
Discussion autour de l'atelier vannerie.
Fabrication d'un cerf en direct.

Et bien sûr des échanges de plants.



Et d'autres photos en cliquant ici.


lundi 31 octobre 2022

Le monde des champignons

 Il en existe de 5 à 10 millions d'espèces et d'autres restent encore à découvrir : ce monde des champignons a passionné deux anciens techniciens, en mécanique pour Xavier et en électrotechnique pour Jefferson, a tel point qu'ils en ont fait leur nouveau métier. L'entreprise Breizh Bell était née. Nous étions une vingtaine à visiter les locaux de Ploudiry samedi dernier et en apprendre plus sur ces drôles de producteurs de champignons. 

Devant les sacs de mycélium au rebus,
Briac explique comment il est produit.

"Les champignons sont les plus grands décomposeurs du sol", commence Briac, le nouvel ingénieur venu renforcer l'équipe. "Ils apportent des minéraux et nutriments aux autres végétaux et transforment les déchets en les digérants." A tel point que certains champignons peuvent servir à dépolluer les sols. Quelques vieux pneus abandonnés à l'extérieur des locaux sont là pour le rappeler : les ingénieurs tentent de les faire "manger" par des champignons. Une expérience pas concluante pour l'instant "mais nous avons des pistes pour poursuivre les essais et peut être y arriver", reprend Briac.

Mais l'activité première reste la production de champignons bio (pleurotes et shiitaké principalement) et de mycéliums pour que tout le monde puisse produire ses champignons. "Nous travaillons actuellement à identifier et reproduire des mycéliums de différents champignons. A terme nous souhaitons devenir une vraie banque de semence."

Xavier présente le séchage : les champignons
sont déshydratés pendant 36 heures à 35 °
puis ils seront torréfiés pendant 2 heures à 90 °.
Pour bien produire, il faut contrôler
quatre éléments : la température,
l'humidité, le CO2 et la lumière.

Ici, toute l'activité est pensée locale et avec un moindre impact sur l'environnement. L'entreprise est ainsi autonome en eau et en énergie. Les ballots de culture sont produits sur place à partir de biodéchets locaux : sciure, marc de café... Puis, ils sont inoculés avec le mycélium produit dans le laboratoire. Les ballots sont alors installés dans des serres. Une partie de la récolte sera commercialisée en frais, l'autre partie sera séchée pour devenir des chips de champignons ou de la poudre à utiliser comme un condiment.

Le reishi met un an à pousser. Il est
utilisé en poudre ou séché.
Mais nos ingénieurs s'intéressent également à d'autres variétés de champignons, connues pour leurs vertus thérapeutiques. C'est le cas par exemple du Reishi, le champignon de l'immortalité chez les chinois. "Nous travaillons avec un laboratoire de naturopathie qui est très intéressé."

Une fois la production terminée,
les ballots peuvent servir à pailler
le jardin et améliorer le sol. Contactez
l'entreprise pour en récupérer.
en récupérer.

Vous pouvez les retrouver le dimanche sur le marché de Daoulas. 

Pour en savoir plus : https://breizh-bell.bzh/ ou par mail : breizh.bell@ecomail.bzh.


dimanche 30 octobre 2022

Assemblée générale : une sortie à l'île de Batz pour les 10 ans

 L'assemblée générale de Café Jardin, réunie le 21 octobre, a réuni une quinzaine de personnes à la salle Ti an Holl de Saint-Urbain. Nous avons retracé cette année, moins perturbée par le covid que la précédente et qui a vu notre nombre d'adhérents retrouver sa moyenne d'avant la crise sanitaire. Année qui a également vu la publication de notre livret "Idées jardin au fil des saisons" dont la vente a très bien commencé avec un bon retour de nos lecteurs.


Pour la nouvelle année, il a été décidé d'inclure notre bourse aux plantes dans une "fête du Café Jardin" et d'avancer la date à l'avant dernier samedi de novembre. Ainsi, le 19 novembre prochain, de 14 à 18 heures à la salle Ty Kreis Ker de Saint-Urbain, non seulement vous pourrez trouver votre bonheur avec les plantes, graines, boutures proposée ou apporter les votre, mais aussi assister à la fabrication de vannerie, d'animaux en rondins. Les enfants seront les bienvenus et pourront aller écouter un conte d'Isabelle Diverres, "le jardinier et le chou-fleur" et réaliser des mandalas 100% nature.

Un nouveau programme a été présenté et discuté. Il sera finalisé vers la mi-novembre mais une chose est sûre : la séance du mois de juin fêtera les 10 ans de l'association par une sortie d'une journée à l'île de Batz avec visite du jardin Georges Delaselle. 

La commande groupée sera reconduite et enrichie cette année de clips à tomates. Le prix de l'adhésion reste fixé à 5 €. Par contre, l'horaire des séances a changé : elles commenceront à 14 h 30.

Enfin, le conseil d'administration a été reconduit : il se compose de Maurice Guellec (Président), Catherine Colombéron (secrétaire), Solange le Gall (trésorière), Marie-Pierre Hollecou, Christine Kerdoncuff, Thérèse le Page et Jean-Pierre Corre.


dimanche 25 septembre 2022

Partage de recettes


Samedi 24 septembre, nous nous sommes retrouvés à 22 autour de Pascal L’hostis à partir de 11h30 à la salle Ty Kreisker. Les casseroles étaient de sortie cette fois-ci afin de faire gouter nos recettes à base de légumes et fruits de nos jardins.

Pascal qui enseigne la cuisine au lycée Chaptal de Quimper, nous a apporté avec professionnalisme ses précieux conseils de cuisine ainsi que de diététique.

Au menu : betteraves de toutes les couleurs, tomates, carottes, courgettes oignons, panais, bettes, sous toutes les formes : verrines, salades, conserves, tartes, lasagnes, gratins... Sans oublier les desserts : pommes, potirons (et oui !), myrtilles, cassis, mûres en crumble, tartes, sorbets.

lundi 27 juin 2022

Résoudre les problèmes sanitaires dans les tunnels

Samedi 24 juin, nous étions environ 25 jardiniers, accueillis à la FERME DE ROC’H GLAS à LA ROCHE MAURICE chez Manue et Nolwen, producteurs de légumes bio à la Roche Maurice. Le couple passionné par leur travail et la biodiversité – et du coup, passionnant - a partagé avec enthousiasme une partie de leurs connaissances sur leur métier et la biodiversité en général.

N’hésitez pas à vous rendre à leur étal aux marchés suivants afin de trouver des produits bio frais vendus directement de leur ferme, ainsi que du Pépin et la Plume bien connu du Café Jardin, une ferme de Taulé et une de Plouénan sous le nom de DOUAR BEV, au consommateur :  Saint Marc (mardi matin),  Kerinou (marché bio, mardi après-midi et samedi matin), Landerneau (vendredi matin), Quimper Kerfeunteun (marché bio, vendredi après midi) et sur place le vendredi de 16 à 19 heures.

Le thème était « RESOUDRE LES PROBLEMES SANITAIRES DE SON TUNNEL »

Pour éviter d’avoir
à résoudre les problèmes ils cultivent dans un environnement dans lequel la biodiversité est leur première amie.

L’environnement a une énorme importance pour les cultures : l’exploitation bio depuis 30 ans, n’a pas subi de remembrement, compte 10 ha, en parcelles groupées collées, entourées de feuillus : chênes, noisetiers, châtaigniers dans une commune très boisée. Elle est connectée à des espaces sauvages naturels, la vallée du Morbic à 100 m. Les talus comptent 6 m de large où les arbres, les arbustes, les fougères, orties et ronces, et l’herbe qui sont des gîtes différents, accueillent des espèces différentes. C’est une bonne connexion pour la diversité, la trame verte dans laquelle les animaux sauvages, les insectes peuvent se déplacer en toute liberté, se nourrir : lapin,  lièvre, rongeurs, oiseaux, chevreuil, renard qui mange plus de 300 rongeurs par an (leur population est en chute), chouette chevêche et effraie, rapaces diurnes, nocturnes, buse, couleuvre, vipère, salamandres, tritons, crapauds, hérissons…

Tout ceci empêche les fortes attaques de pucerons parce qu’il y a beaucoup de prédateurs de pucerons. Les dégâts sont minimes des pucerons grâce à l’équilibre entre les ravageurs et leurs prédateur.

Leurs serres s’étalant sur 1 hectare, débutées en 2012 se trouvent dans ce milieu propice. L’idéal est de les couvrir plastique anti UV qui minimise les brûlures sur les feuilles pendant au moins 5 ans, on peut travailler torse nu sous la serre on n’attrape pas de coup de soleil. Il va être temps de rebâcher certaines.

Les précautions importantes :

La ventilation : Ils gèrent le climat de leur serre, les mouvements d’air en faisant des échanges thermiques, de façon mécanique. C’est très important, surtout quand les plants viennent d’être plantés. Afin de sécher les plants : ferme la serre le soir vers 17 h en fonction de la saison, et le matin vers 8 h ouvre pour faire des
courants d’air même quand il ne fait pas beau ouvre même l’hiver. Ce qui permet d’éviter le mildiou, l’oïdium, le botritis. Sauf cas exceptionnel quand il a fait très très chaud.

L’implantation – densité : on a tendance à trop serrer, il faut permettre aux plantes de se ventiler : légumes fruits, 1 plant de tomate, d’aubergine, de courgette  = 1 m2 sauf pour les poivrons, 1 plant de poivron = minimum 0,60 m2 pour qu’ils puissent s’aérer et puiser les nutriments dans la terre.

Arrosage : du 31 mars au 1er octobre : arrosage automatique au goutte à goutte par tuyaux microperforés. 2 ou 3 arrosages par semaine si chaud, en 1 à 2 h en fonction du sol en gardant le même rythme. Vérifier l’humidité du sol à 20 cm, la terre doit accrocher aux doigts, ne pas faire de billes d’argile, dans ce cas on arrose trop.

A partir du 14 juillet, arrose 1 fois par semaine surtout pour garder le sol humide pour les prochaines cultures, et ne pas avoir un sol complètement sec quand on arrache les plants de tomate en novembre, avoir plus décomposeurs dans le sol.

L’amendement : utilisation du fumier de bovin : 40 tonnes par an, ne le stocke pas n’importe où. Attention aux écoulements du jus dans les fossés qui vont à la rivière. Il est étalé en frais une semaine avant plantation pour les tomates. Et composté pour les concombres.


Traitements préventifs :

Mildiou : En période d’averses et de soleil, le mildiou est à craindre. Les plants de tomate sont fragiles à cette époque-ci parce qu’ils portent des fruits tout en continuant à pousser.

La bouillie bordelaise n’est pas utilisée : l’utilisation du cuivre comporte trop d’inconvénients.

Le lithotame, produit calcaire est utilisé en saupoudrage, valable pour une semaine.

Il est moins efficace contre le botritis qui ressemble à de la poudre grise. Pour l’éviter il faut être méticuleux dans la taille. Il se développe dans des longues périodes humides. Les plants sont travaillés quand la météo est propice, quand ils sont secs, les plaies sèchent vite.

Attention ! Un plan de tomate ne pousse plus à 13°, il ne répond pas aux attaques, le sol consomme ses racines quand il arrête de pousser. Alors qu’il repousse les attaques du sol quand il pousse. Si carence en potasse, le plant arrête de pousser également.

Les feuilles du bas sont enlevées quand elles commencent à se fatiguer et changent de couleur

Puceron : Attirer les coccinelles le plus tôt possible dans les serres, surtout les grosses larves, ne pas trop tondre la pelouse, les alentours des serres ne sont pas débroussaillés pour garder la biodiversité. Le fenouil, l'aneth, les graminées, le laiteron qui attire les pucerons noirs et le rumex attirent les coccinelles. Les coccinelles sont déplacées dans l’exploitation en fonction des besoins.

Un conseil : avoir des pelouses fleuries afin d’attirer les coccinelles.

Le macrodofus, petite punaise d’origine méditéranéenne qui a besoin de 13° pour se développer, a été utilisée pour manger les pucerons certaines années quand il n’a pas assez de larves de coccinelles.

Les micro-guêpes, les pince-oreilles en mangent mais moins.

Traitements curatifs :

Le mildiou, à moins de 18°, ne peut pas se développer, à plus de 24° il commence à brûler. Dans le cas d’attaques, la serre est fermée en pleine journée quand il fait beau afin que la chaleur monte, peut aller jusqu’à 35° ou 36°, la chaleur brûle le mildiou. Ensuite on a 1 semaine ou 2 pour retailler les parties malades des plants.

Pucerons : Si un plant est trop attaqué par les pucerons, on l’arrache et l’envoie loin. On traite autour de ce plan avec du savon noir dilué à 5% dans de l’eau seulement et plusieurs bassinages (faire comme de la grosse pluie pour que ça coule) sur les 48 h parce qu’on ferme les pores de la plante.

Les pucerons noirs se développent plus vite que les verts, les rouges pondent tout de suite à la naissance, de 1 on se retrouve avec 100 dans l’heure qui suit et n’ont pas de température optimum.

Les fourmis élèvent et déplacent les pucerons et se nourrissent de leur miellat. On peut mettre de la terre de diatomée en petites lignes.

ATTENTION A L’EQUILIBRE DES NUTRIMENTS DANS LA TERRE :

Le fumier bovin : composé d’azote, de phosphore, de potasse et complet pour potager.

Le fumier de cheval est très riche en azote et n’apporte pas grand-chose en nutriments.

Le compost est important pour avoir de la matière organique et les colloïdes, vie bactérienne et microbienne et doit être utilisé assez jeune.

Le compost de feuilles ne pas être utilisé en trop grande quantité.

Le bois déchiqueté est à enlever quand il n’y a plus de cultures et ne doit pas être incorporé au sol (trop de carbone consomme l’azote disponible).

On peut utiliser des orties.  

On met de l’herbe tondue en plus des branches broyées.

Fougère en purin est efficace. Attention c’est très acidifiant.

La haie taillée broyée à mettre en paillage mais a très peu d’azote, ne pas incorporer à la terre. Peut être utilisée seulement en paillage

Il est conseillé de semer de la moutarde et d’autres engrais verts peu riches en lignine. Les broyer et planter dedans.

La potasse nourrit le fruit – la cendre nourrit en potasse mais c’est très lent, mettre certaines années une poignée pour 2 m2.

Le phosphore nourrit les fleurs et racines.

L’azote nourrit les feuilles.

 

 

 

lundi 30 mai 2022

Avoir une ruche dans son jardin

La vie des abeilles et l'organisation d'une ruche n'ont maintenant plus de secret après notre séance animée par un apiculteur. Tout commence par une présentation du matériel. Petit rappel historique avec les anciennes ruches en paille qui, hélas, nécessitaient de tuer les abeilles pour récolter le miel.
Ancienne ruche en paille

Viennent alors les ruches actuelles, comme la "dadant", l'une des plus usités. "En bas, vous avez le corps de ruche avec ses 10 cadres, montre l'apiculteur. C'est là que vit la reine entourée de ses ouvrières." Au dessus se place la hausse et ses cadres. C'est à que l'on récoltera le miel. 
Les cadres passent de main en main

Un peu de réglementation pour continuer pour ceux qui veulent installer une ruche : elle doit être isolée des voisins et de la voie publique par un mur, une palissade ou une haie de 2 m de hauteur. "Pensez à mettre l'entrée dos au voisinage et choisissez un endroit calme." Ne pas oublier de la déclarer : c'est obligatoire et gratuit. voir ici. 
Une colonie d'abeilles compte
 en moyenne 60 000 individus
L'enfumoir, la ruche en paille et
le corps de ruche "dadant"
Place maintenant à la vie de l'abeille et de la colonie. "Pour aller chercher du pollen et du nectar, les abeilles peuvent faire de 2 à 4 km. Imaginez que pour produire 1 kg de miel, elles auront fait 40 000 km, presque un tour du monde !" Au fil des saisons, ces butineuses auront leurs fleurs préférées : prunelier, merisier, pissenlit, colza pour débuter la saison ; puis bruyères, ronces, châtaignier, sarrasin pour continuer et le lierre pour terminer. Un travail qui n'est pas sans conséquence sur leur durée de vie. Si en hiver les abeilles vivent 6 mois, en été elle ne dépassent pas 6 semaines. La Reine, elle, pouvant vivre jusqu'à 5 ans. "Mais en général, un apiculteur va la changer au bout de 3 ans."
A la recherche de la reine
Au fil des panneaux, notre apiculteur déroule la vie d'une abeille, depuis la ponte de l'œuf par la reine, la naissance au bout de 21 jours, les différents rôles dans la ruche (nettoyeuse, cireuse, gardienne, butineuse), l'essaimage, l'élevage de reines... Ne reste plus maintenant qu'à sauter le pas et installer une ruche dans son jardin.

mercredi 4 mai 2022

Compost et paillis, les clés pour réussir

Charly et Mathieu de l'association "ça me botte" d'Irvillac encadrent Maurice

Pour cette séance spécial compost et paillis, nous étions accueillis au jardin partagé de l'association "ça me botte" d'Irvillac. Un jardin qui a maintenant près de deux ans d'existence, "installé sur une prairie qui était fauchée une fois par an", précise Charly. Aujourd'hui, sur les 25 parcelles, la moitié environ sont occupées avec des techniques de jardinage diverses.


Maurice Guellec, le président de Café Jardin, était venu avec sa poubelle de cuisine pour parler compost. "Dans la nature, rien ne se perd, tout se transforme. C'est le principe du compost," explique t'il. Et de rappeler l'intérêt d'une telle pratique, puisque les matières compostables composent 30% de nos ordures ménagères.

Régle de base : équilibrer matière verte (déchets végétaux frais) et matière brune (feuilles sèches, paille, carton...) sur la base de 2/3 verte et 1/3 brune. Il est possible d'ajouter consoude, orties (tel quel ou en purin) ou urine (1 litre pour 10 litres d'eau) pour servir d'activateur. 

Il ne faut pas hésiter à mettre des agrumes
 et il vaut mieux couper les gros morceaux.

Quelques exemples de matière sèche. "Le mieux, c'est ce que l'on trouve près de chez soi."
Arroser un peu si besoin et dans 6 à 12 mois vous aurez un super compost.
Compost en cours de murissement.




Là où il y avait du paillis, l'herbe a beaucoup
 moins repoussé.





Nous sommes ensuite allés voir une parcelle où, en décembre, nous avions disposé différents paillis (feuilles, paille, fougère, carton) sur le sol juste tondu. Cinq mois plus tard, l'herbe a très peu repoussé à l'endroit paillé, la terre est restée humide et commence à être friable. Quelques uns des avantages du paillis.

mardi 1 mars 2022

La greffe de fruitiers en pratique

En fente, en couronne et à l'anglaise : l'apprentissage de la greffe de fruitiers était au coeur de notre deuxième séance de l'année. Un atelier très pratique mené par Jo Gourves de l'association Avalou a Taou de Plougastel-Daoulas. Le but du jeu était que chaque participant puisse s'entrainer sur des branches à réaliser une greffe, corrigé par Jo si besoin. 

Premier conseil : la coupe du greffon doit se faire en gardant un œil vers l'extérieur. Et tout de suite, place à la pratique avec la démonstration d'une greffe en fente. "Il faut tailler le greffon en pointe biseautée". Joignant le geste à la parole, Jo s'empare d'un morceau de branche et pratique sa taille. A chacun maintenant de faire de même. 

Ce type de greffe est le plus facile à effectuer. Le porte greffe sera fendu pour que le greffon s'insère bien. Il sera maintenu par une ligature. Suivront les démonstrations de greffe en couronne et à l'anglaise.


Prochaine étape samedi 19 mars. Cette fois, Jo viendra avec des porte-greffes et il s'agira de greffer pour de vrai.

lundi 31 janvier 2022

Visite de la cactuseraie de Guipavas


Pour notre première séance de l'année, nous avons décidé de rester au chaud en visitant la cactuseraie de Creismas à Guipavas. Créée en 2007 par André et Pierre-Henri Labat, la conversion de serres de tomates en cactuseraie est née d’une première agave d’Haïti offerte en 1987 à leur père par un frère de St Jacques (Guiclan).

Des premiers semis de cactus en 1996 dans une serre de 250 m2 remplie en 2006, aménagée entre 2007 et 2012, l’exposition compte aujourd’hui 3000 variétés de succulentes, 250 variétés d’agaves et 300 variétés d’aloès, de nombreux cactus et euphorbes sur une surface de 6000 m². Tous les plants ont été semés, donnés ou bouturés sur place.  Les nouvelles variétés sont achetées en graines.

Les agaves et cactus sont originaires d’Amérique, du Mexique. Certains cactus peuvent servir de bois pour les charpentes et les meubles dans leur pays d’origine. Les aloès proviennent essentiellement d’Afrique du sud et de Madagascar.

Une déambulation dans plus de 700 mètres d’allées bordées de murets de pierres sèches nous permet de découvrir une multitude de plantes grasses plantées dans une terre argileuse, certaines en fleurs à cette saison hivernale, arrosées au goutte à goutte seulement au printemps et l’été. Les tiges taillées en fin d’automne, sécheront 5 à 6 mois avant d’être plantées au printemps, soit en pleine terre, soit en pots destinés à la vente.

Le substrat en pot est composé d’1/3 de terre de jardin – 1/3 de terreau – 1/3 de gravier pour assurer un bon drainage.

La serre n’est pas chauffée l’hiver mais la température ne doit pas descendre en dessous de 3°. Les plantes grasses ne sont pas toutes rustiques et peuvent ne pas résister à l’extérieur dans notre région. Les cactus demandent une bonne exposition, dans un endroit très lumineux surtout l’hiver. Afin de favoriser la floraison, la plante a besoin de plus de fraîcheur l’hiver avec le maximum de lumière.

Principales maladies des cactus et succulentes : la pourriture – attention à l’excès d’eau - et les cochenilles.

Les agaves mettent 20 à 30 ans avant de fleurir et meurent après floraison. Les cactus fleurissent chaque année, entre mai et octobre, au bout de 3 à 10 ans, voire 50 ans certaines espèces ! et peuvent atteindre 10 à 15 m de haut. Les fleurs de cactus apparaissent sur une épaisseur de duvet le long des tiges ou au sommet. Elles sont très mellifères. Les fruits sont comestibles, par exemple la figue de Barbarie, mais attention aux épines !

Comment distinguer une plante grasse d’un cactus ? En tirant une épine d’une plante grasse, un morceau du plant est arraché, tandis que sur le cactus, l’épine se retire sans abîmer le plant.

Une deuxième serre est réservée à la culture bio de l’aloé vera (feuilles larges épaisses) et l’aloé arborescent (feuilles plus étroites et moins grandes) destinés à la vente de leurs feuilles pour leurs vertus thérapeutiques et cosmétiques – ainsi qu’au cactus vanille, espèce exceptionnelle pour leurs grandes fleurs (environ 20 à 25 cm) parfumées, s’ouvrant le soir et récoltées la nuit. Elles seront expédiées, congelées, à une grande marque de cosmétiques pour la fabrication de crème.