Balade à la rencontre des arbres

 

Samedi 20 avril, les amis du Café Jardin se sont rendus au parc de Créac’h Balbé à Saint Urbain. Le domaine appartient au diocèse et depuis quelques années l’association Estival le fait revivre à travers des classes découverte pour la jeunesse.

Pascal BRETON, formateur en spécialisation arboriste-élagueur au centre de Kerliver à Hanvec, nous a fait découvrir les arbres qui se trouvent dans le parc.

Il nous explique que dans les lieux religieux, on trouve une grande diversité de vieux arbres suite à l’importation de graines rapportées de voyages. Les arbres vivent sur terre depuis plus de 350 millions d’années, alors que l’origine de l’homme remonte à 2.5 millions. Ils ont besoin de lumière et du sol et (très important) ils stockent le carbone.

Voici quelques arbres que Pascal nous a fait découvrir :

Le Séquoia sempervirens du parc mesure plus de 1.80 m de diamètre. Le plus haut du monde monte à plus de 100 m de haut. Un séquoïa peut peser 1700 tonnes sans les racines

Le Cèdre du Liban

Le Pin de monterey

L’if. Il représente l’immortalité. C’est l’arbre de la longévité. Pour la fructification, il faut un plant mâle et un plant femelle. On a constaté que l’arbre mâle utilise le vent pour féconder l’arbre femelle en dispersant le pollen dans la bonne direction. L’if est toxique pour les animaux. La pulpe du fruit est comestible pour les humains mais pas le noyau. C’est plein de vitamines. Les pousses de l’année sont réputées anti cancer. C’est un arbre protégé dans certains départements.

Le Cryptoméria japonica elegans. Son bois est réputé imputrescible et se bouture facilement. Celui du parc de Créac’h Balbé est idéal pour faire des cabanes.

Et puis le frêne, le sapin, le buis…

Un petit truc pour mesurer la hauteur d’un arbre : La croix de bucheron sert à mesurer la hauteur d’un arbre à l’aide de 2 baguettes de bois de longueur égale. On se positionne au pied de l’arbre, on recule de l’équivalent de notre hauteur. On croise les 2 baguettes à angle droit. Puis on recule encore jusqu’à ce que le haut de la baguette verticale se trouve en face du haut de l’arbre. Nous avons reculé de l'équivalent de la hauteur de l'arbre.

Les réserves accumulées à la belle saison par les arbres servent à faire éclore les bourgeons. Quand un arbre a été trop stressé : creusement juste auprès des racines par des gros engins, eau déviée du jardin et depuis les dernières années dont les étés sont plus secs certains arbres ont du mal à repartir parce qu’ils n’ont pas accumulé assez d’énergie.

Les arbres forment des réseaux entre eux. Il y a encore beaucoup de découvertes à faire dans ce domaine. Entre autres par leurs racines grâce aux champignons. On appelle ça la mycorhize. Afin de stimuler la croissance d’arbres fragilisés en ville on prélève des carottes de mycorhizes dans les forêts. Au niveau aérien ils émettent des odeurs (VOC). Les arbres peuvent également se transmettre de l’eau par l’intermédiaire des racines.

Reconnaitre les chants d'oiseaux

 

Pour notre thème du jour sur les chants d'oiseaux, ce samedi matin 31 mars, la météo s’est heureusement montrée clémente.

Jean Jacques Masson nous a entrainés sur le sentier côtier le long de la rivière de Daoulas. C’est un endroit boisé et sauvage d’où nous avons pu observer aux jumelles et entendre les chants des oiseaux perchés dans les arbres.

Nous y avons découvert le pouillot véloce, le pinson des arbres, le geai, le troglodyte, la buse, la fauvette des jardins…Jean Jacques nous a indiqué que certaines espèces ne migrent plus ou se déplacent plus au nord depuis quelque temps. Par exemple le pic bœuf qui est remonté peu à peu vers le nord de l’Europe. Nous le trouvons fréquemment dans les champs chez nous.

 

Au bord de la rivière, nous avons trouvé le tadorn, le col vert, le héron cendré….

 Merci beaucoup pour cette balade mélodieuse.

Vous pouvez vous-même vous exercer à reconnaitre les chants d’oiseaux en utilisant les sites merlin ou birdNET.

Bien tailler les fruitiers

 

Nous sommes 25 "apprentis" dans le verger de Keramé de la commune de la Roche-Maurice que Michel Elies, notre "instructeur", a créé il y a 30 ans. Il nous parle en connaisseur expérimenté de ses 130 fruitiers qu'il a planté ou greffés (pommiers, poiriers, pruniers) et entretient depuis.

Michel se limite aux pommiers pour la séance du jour et développe quatre points clés à maîtriser :

- Tailler à la bonne période. Taille d'entretien et de formation en hiver avant la montée de la sève et surtout avant le débourrage des bourgeons. Globalement avant le 15 mars. Taille de fructification "taille au vert" en été pour privilégier la grosseur des fruits au nombre.

- Différencier bourgeons à bois et à fruits. Initiation aussi au vocabulaire spécifique "dard, coursonne, brindille charpentière, bourse" et connaître le rôle de chaque élément avant d'intervenir lors de la taille.

- La taille. Avoir des outils biens affûtés et désinfectés (alcool), adaptés au diamètre à couper pour ne pas arracher les fibres. Faire une coupe à angle de 45° au dessus d'un œil pour le ruissellement.

- Allure de l'arbre. Conserver un port équilibré et aérer l'intérieur. Couper les branches qui se croisent, se touchent. Raccourcir celles qui montent. Pour enduire les coupes de forts diamètres, Michel propose une bouillie "maison" : huile ménagère + bouillie bordelaise + poudre de souffre.

En fin de séance, des "apprentis" se sont essayés sur ce pommier.

  Il reste à se souvenir des riches       enseignements prodigués par Michel.

La bonne gestion de l'eau

Maurice présente l'animateurdu jour,
Laurent Rannou, technicien au parc d'Armorique.

 Qu'il y en ait trop ou pas assez, l'eau est toujours une préoccupation pour le jardinier. Et avec le changement climatique qui commence à se faire sentir, il va falloir apprendre à changer nos techniques de culture. Pour nous y aider, Laurent Rannou, technicien du parc d'Armorique, est venu partager son expérience. "L'an dernier, j'ai raté mon jardin car après un hiver très pluvieux nous avons eu un printemps très sec et du coup, rien n'a poussé comme il faudrait." Des aléas climatiques qui risquent de devenir notre quotidien. " Nous allons vers un repos végétatif l'hiver mais aussi l'été. Du coup il va falloir changer nos variétés de plantes avec des cycles de maturité plus courts."

De la même façon, les habituels calendriers de semis vont devoir évoluer. "Aujourd'hui, je me sert plus du thermomètre que de ma bêche, s'amuse Laurent Rannou. Je contrôle sans cesse la température du sol." Ainsi, si pendant deux semaines la bonne température de germination est atteinte, il est temps de semer. 

Et l'eau dans tout ça ? Laurent Rannou explique alors l'importance de la structure du sol pour bien capter l'eau pendant les périodes de pluie, sans lessiver les sols, et pour que les plantes puissent retrouver cette eau lorsqu'elles en ont besoin. "Pour que cette eau ne soit pas perdue, il faut couvrir le sol, par des engrais verts par exemple. Mais lorsqu'on les coupe, il est important de laisser les racines qui vont servir de mèche pour entrainer l'eau." Autre allié, le ver de terre. "C'est un bio-indicateur de la conduite de votre sol. s'il est là, c'est que tout va bien."

Si le besoin d'arroser se fait sentir, il faut le faire le soir en été pour éviter l'évaporation et que les plantes en profitent au maximum et le matin en hiver car les nuits sont froides. Il faut également apprendre le cycle de vie des plantes. "Pour les choux par exemple, il faut arroser lorsqu'ils commencent à pommer.".  Et l'idéal est de produire ses graines car années après années les plantes se "souviennent" des conditions climatiques qui sont transmises par les graines. "Par exemple, si des tomates ont connu un été très chaud et sec, leurs graines seront mieux adaptées à ce type de climat."

Entretien du petit matériel thermique à moteurs 2 temps 4 temps

Samedi 27 janvier, le Café Jardin s’adressait aux bricoleuses/bricoleurs

Roger, ancien responsable d’un atelier de mécanique nous a apporté un tas de conseils concernant les moteurs thermiques 2 temps et 4 temps comme les tondeuses, taille-haie, tronçonneuses… à moteur. Les moteurs à 2 temps et ceux à 4 temps ne nécessitent pas les mêmes carburants. Les moteurs sont différents. Pour les 2 temps récents, il est conseillé de travailler avec du mélange prêt à l’emploi (ex : motomix), pour les plus anciens on peut faire son mélange soi-même en préférant l’huile de synthèse avec un dosage à 2 % et du sp95 (E5) ou de l’huile minérale avec un dosage à 4%, alors que pour les 4 temps, il y a un réservoir d’huile. Mais il vaut mieux préférer aussi le sp95 (E5) au sp98 sauf s’il est préconisé par le constructeur. On peut aussi ajouter un additif à l’essence pour une plus longue conservation.

Conseils concernant l’entretien : En fin de saison, vidanger (huile 15/40 ou 10/30). Pour les 2 temps, laisser un peu d’essence dans le réservoir afin que les membranes ne se dessèchent pas et faire tourner un peu le moteur pendant l’hiver. Bien nettoyer sous les carters en tôle des tondeuses, l’herbe qui est acide attaque la tôle. Nettoyer les filtres à air avec un compresseur ou les changer. Pencher la tondeuse côté échappement, sinon l’huile risque de passer dans le carburateur.

Conseils pour les pannes réparables à la maison :

Pour la tondeuse : Regarder s’il y a du carburant. Regarder s’il y a une étincelle au niveau de la bougie. Si pas d’étincelle, vérifier le fil de masse ou changer la bougie ou la bobine. A la couleur de la bougie on peut vérifier s’il y a un souci : gris blanc ou gris jaune à brun foncé, pas de problème. Si elle est encrassée, s’il y a de la suie noire, aspect soyeux = le mélange est trop gras, le filtre à air est encrassé. Si elle est huileuse = il y a des ratés d’allumage ou même court-circuit et panne totale. Si la poignée de la tondeuse reste dans la main, acheter de la ficelle spéciale du bon diamètre et de même longueur. Si on sent des vibrations dans la tondeuse, c’est que la lame doit être mal affutée et déséquilibrée. Nettoyage du carburateur (soufflette).

Démontage d’un carburateur et changement des membranes sur un 2 temps.

Vis de réglage : h : puissance l : ralenti

Recherche de compression.

Vérification de l’usure du piston (démontage de l’échappement)