mardi 23 juin 2015

A la découverte des algues

Samedi, le Café Jardin avait donné rendez-vous à Lanildut pour une séance consacrée aux algues. Le groupe d'une trentaine de personnes s'est retrouvé en bord de mer pour un pique-nique "auberge espagnole". L'occasion de déguster quelques préparations avec des algues, histoire de se mettre dans le ton.




Puis, tout le monde a poursuivi vers la Maison de l'algue de Lanildut pour une visite des lieux, extérieur et intérieur. Ici, le ramassage des algues a toujours fait partie de la vie du port, l’exploitation du goémont datant du Moyen-Age. Aujourd'hui, il est devenu le premier port d'Europe dans cette spécialité avec 35 000 tonnes d'algues débarquées par an. Des algues qui iront rejoindre les usines de Lannilis et la Forest-Landerneau pour y extraire des gélifiants utilisés dans l'agroalimentaire, la pharmacologie et les industries.
"Les algues sont également de plus en plus utilisées en cuisine, expose le guide. Il faut savoir qu'il n'y en a pas de nocives, mais certaines sont bien meilleures que d'autres." Et les fameuses algues vertes ? "Il s'agit de l'ulve, la laitue de mer. Elle est parfaitement consommable, ce qui est nocif dans son cas, c'est le gaz qui s'en échappe lorsqu'elle s’amasse et se décompose."
La visite se poursuivra autour d'un four à soude. "La cendre qui restait servait à amender les champs et les jardins." Et pour finir par la maison de l'algue.

Quelques algues comestibles à reconnaître

 La dulse. La dulse est une algue rouge formant des touffes denses pouvant atteindre un mètre de long. Elle se consomme crue en salade. Sèche, elle peut être utilisée comme condiment ou épice.
 La laminaire. Il existe différentes variétés de laminaires. La plus couramment utilisée en cuisine est la "digitata", le "Kombu". Un petit morceau dans l'eau du riz ou des légumes secs les fera cuire plus vite. Elle peut être utilsée comme légume, condiment ou pour réaliser des papillotes (après l'avoir fait blanchir).
L'osmondea. Cette algue rouge ressemble à une mini fougère (d'où son nom latin). C'est sans doute la moins connue mais son goût poivré en fait la reine des tartares. Elle a d'ailleurs longtemps servi de condiment.
Le haricot de mer. Fixé par un petit disque au niveau des rochers, l'himanthalia elongata présente des lanières qui se divisent en deux de façon régulière. Elle est généralement utilisée cuite à la façon des haricots verts. Peut entrer dans la composition d'un tartare.

L'ulve. Egalement appelée laitue de mer, cette algue se détache facilement et doit sa mauvaise réputation à sa capacité à croître en absorbant du nitrate. Dans des eaux saines, elle est pourtant une très bonne comestible très riche en vitamine C. Elle se prête à de nombreuses préparations : tartare, condiment, soupe, papillotes...


La sargasse. Cette espèce originaire du Japon est arrivée sur nos côtes avec les huîtres. Elle se distingue par sa multitude de petits flotteurs latéraux portés par un court pédoncule. Si vous les croquez, vous retrouverez le goût du petit pois cru.


lundi 1 juin 2015

Accueillir des plantes sauvages dans son jardin

Claudine COAT a eu la gentillesse de nous inviter pour nous faire découvrir les nombreuses plantes sauvages qu'elle accueille dans son jardin alors que beaucoup de jardiniers les combattent.

Ce sont 25 personnes qui ont écouté cette passionnée de plantes aromatiques et médicinales nous expliquer toutes les possibilités de tirer profit de ces plantes .

Nous avons découvert un jardin spectaculaire tant en organisation (tout se côtoie et semble en harmonie avec son voisin (bourrache, capucine, guimauve, souci, lierre terrestre, bardane, rose trémière, choux perpétuel, origan, consoude, trèfle violet, plantain, aubépine, gaillet gratteron, armoise, tanaisie, tussilage,angélique, origan, onagre, pavot de Californie, raifort, etc.)
Les plantes poussent au gré de leur humeur. Claudine n'intervient uniquement que pour la cueillette et y mettre un peu d'ordre.



Toutes ces plantes (peut être plus de 100 espèces) lui permettent de faire des confitures (ex: aubépine), des sirops (ex: fleurs de sureau), liqueur (ex: céleri), du miel(ex: pissenlit), des conserves (ex: graines de capucines au vinaigre de cidre), des onguents, des pestos variés, etc.

Le public, très intéressée, l'a assailli de questions tout au long de la visite et pendant l'instant dégustatif qui a suivi.
Bien sûr, Claudine nous avait préparé des supports écrits qui relataient les bienfaits de chaque plante, informations qu'elle a acquises au fil de ses recherches.

Chacun pourra en faire de même en consultant les sites ou les revues spécialisés.