lundi 6 décembre 2021

Le bûcheronnage en sécurité

Travailler en toute sécurité avec sa tronçonneuse : une quinzaine de personnes ont écouté  les conseils préconisés par Robert Dantec. 

Les chiffres sont là pour nous le rappeler ; un décès en moyenne par département breton tous les ans. L'abattage tue, le débranchage blesse énormément.
La mise en sécurité du bûcheron passe par le port du pantalon de classe A qui avec ses fibres bloque la tronçonneuse instantanément, le casque avec sa visière et ses anti- décibels, les bottes ou chaussures de sécurité et une paire de gants souples. Pour une tronçonneuse d'élagueur, porter des manchettes. Et bien sûr, travailler avec une tronçonneuse parfaitement affutée. Démonstration à l'appuis, les participants ont pu bien observer les 3 angles d'affutage et le guide FF1 qui permet de bien les observer.
Utiliser un gabarit pour le limiteur de coupe qui donnera une différence de 0,65 mm  par rapport à la gouge.
Enfin quelques conseils pour l'abattage : avoir toujours un chemin de repli en cas de rebond du tronc. L'entaille doit être de 45° et ne doit pas dépasser le 1/4 du diamètre de l'arbre. Faire une coupe droite au-dessus de l'entaille. Pour marquer la charnière, faire une entaille de chaque côté du tronc un peu avant la charnière. Et se rappeler que ce n'est pas l'arbre qui vrille mais le bûcheron qui n'observe pas la charnière.

jeudi 2 décembre 2021

Notre livre est sorti !


C'est à l'occasion de notre bourse aux plantes que nous avons sorti notre livre "Idées jardin au fil des saisons." Les adhérents présents ont pu repartir avec leur exemplaire.... et en acheter d'autres pour offrir.

Ce livre reprend les "idées du jour" et "idées de la semaine" que nous adressons à notre carnet d'adresses depuis le premier confinement. Vous y trouverez ainsi des astuces pour réussir vos semis, utiliser les purins, des techniques de jardinage, des idées de bricolage, des recettes de cuisine... 

Vendu au prix de 5 €, vous le trouverez à la mairie et à la médiathèque les Mille Feuilles de Saint-Urbain. Vous pouvez aussi nous contacter via ce site.

Horaires de la mairie : lundi, mardi et jeudi de 8h45 à 12 heures et de 13h30 à 17h30, mercredi de 10 à 12 heures (sauf vacances scolaires), vendredi et samedi de 8h45 à 12 heures.

Horaires de la médiathèque : lundi de 16 à 18 heures, mercredi de 10h30 à 12 heures, jeudi de 20 à 21 heures, vendredi de 16h30 à 18h30 et samedi de 10h30 à 12 heures.

Le programme 2022

Janvier. Samedi 15, découverte des oiseaux du jardin avec Jean-Jacques Masson. Samedi 29, visite de la cactuseraie de Guipavas.

Février. Samedi 26, conseils pour bien refaire sa pelouse.

Mars. Samedi 26, comment greffer les arbres fruitiers.

Avril. Samedi 23, écouter et reconnaitre les chants des oiseaux avec Jean-Jacques Masson.  Samedi 30, tout savoir sur le compost et les paillis.


Mai.
Samedi 28, accueillir une ruche dans son jardin.

Juin. Samedi 25, résoudre les problèmes sanitaires de son tunnel.

Septembre. Samedi 24, séance exceptionnelle de partage de recettes de légumes et fruits, à déguster ensemble.

Octobre. Samedi 29, une autre forme de jardinage, les jardins forêts ou comment associer les petits et grands fruitiers.

Novembre. Samedi 26, Bourse aux plantes.

mercredi 3 novembre 2021

A la découverte des orchidées


Un petit groupe d'adhérents a répondu présent pour visiter la pépinière d'orchidées la Canopée à Plougastel-Daoulas. L'occasion d'en savoir plus sur l'histoire de ces plantes et leur entretien. Créée il y a une vingtaine d'années, la pépinière présente aujourd'hui l'une des plus grandes collections de France et exporte même à l'étranger.

"Savez-vous qu'il existe plus de 30 000 variétés d'orchidées réparties sur toute la planète dont une centaine en France ?" commence Dominique Barthelemy, le propriétaire des lieux. Sans oublier les plus de 150 000 variétés obtenues par croisement ou hybridation.

L'histoire des orchidées commence avec les grandes explorations du XIX° siècle lorsque des botanistes rapportent des variétés tropicales. "Ces étranges fleurs séduisent, à tel point que certaines se vendaient plusieurs dizaines de milliers d'euros." Il faudra attendre le courant du XIX° siècle pour que la culture se développe en Europe et le début du XX° pour la découverte du semis in vitro. "Plus besoin alors d'aller chercher des plantes en milieu naturel."

Il existe deux grandes familles d'orchidées : les terrestres qui vivent dans la terre et les épiphytes qui vivent sur un support aérien, en général une écorce. Elles présentent des racines argentées "avec une structure comme un buvard pour absorber l'eau de pluie vite". D'autres on un renflement au bas des feuilles, un pseudo bulbe qui leur permet de stocker eau et nourriture.

Passons aux conseils de culture. Les orchidées nécessitent peu d'engrais mais régulièrement (tous les deux arrosages). Elles détestent l'eau stagnante et aiment que leur substrat sèche un peu. Elles ont besoin de beaucoup de lumière, l'idéal étant près d'une fenêtre exposée sud-est ou nord-ouest. Pensez à les rempoter tous les 2/3 ans, pas forcément dans un pot plus grand, pour changer le substrat et nettoyer les racines mortes.

Quand les fleurs sont fanées, il faut couper les tiges florales au plus court… sauf pour les phaleonopsis. Coupez la tige florale au dessus du troisième œil, généralement cela provoque un rejet qui va refleurir. Enfin, les orchidées peuvent être victimes d'attaques de champignons, de pucerons mais plus certainement de cochenilles farineuses. Le meilleur traitement pour ces dernières est l'alcool isopropylique (on le trouve en pharmacie) coupé à 50 % avec de l'eau à passer sur les feuilles.

lundi 18 octobre 2021

Un livret bientôt publié

Notre assemblée générale s'est tenue vendredi 15 octobre à la salle Ti an Holl de Saint-Urbain. Nous avons retracé cette nouvelle année particulière qui ne nous a pas permis de réaliser toutes les séances prévues sur le début de l'année. Toutefois, le succès de la commande groupée ne s'est pas démentie avec une cinquantaine de participants, nous avons réitéré l'échange de plants de tomates et poursuivi "l'Idée de la semaine" qui s'est enrichie d'un agenda. A souligner également le bon fonctionnement de la grainothèque.

Pour cette nouvelle année, nous avons remis sur pied un nouveau programme qui sera arrêté fin  novembre. "A ce propos, remarque le président, Maurice Guellec, je lance un appel à ceux qui sont prêts à accueillir une séance dans leur jardin. Qu'ils n'hésitent pas à se faire connaître car c'est toujours intéressant de visiter de nouveaux lieux." 

Il a été décidé de reconduire les sorties ornithologiques, toujours sous la houlette de Jean-Jacques Masson. Par petits groupes, nous irons observer les oiseaux des jardins autour des mangeoires et nous nous intéresserons à leurs chants plus tard dans la saison. 

Le projet d'édition d'un petit livret regroupant les "idées du jour" et "de la semaine" est bien avancé. Les participants à l'Assemblée générale ont pu découvrir quelques pages. Normalement, il devrait être terminé pour la fin de l'année et sera vendu au prix de 2 € pour les adhérents (pour le premier exemplaire) et de 5€ pour les exemplaires suivants ou pour les non-adhérents.

Enfin, le nouveau conseil d'administration a été élu. Il se compose de Maurice Guellec (président), Catherine Colombéron (secrétaire), Solange le Gall (trésorière), Marie-Pierre Hollécou, Thérèse le Page, Christine Kerdoncuff et Jean-Pierre Corre.

lundi 27 septembre 2021

De la récolte des graines au semis


Sur une assemblée de 30 personnes, 4 ont timidement répondu faire elles-mêmes leurs graines : "il y avait donc du boulot" lors de notre séance de samedi dernier pour un public attentif.
Jean Pierre qui récolte ses propres graines sur une trentaine de variétés de légumes, des aubergines aux tomates nous parle d'abord de l'intérêt de la pratique. 

Après un distinguo entre catégories de légumes (fruit/graine/racine/feuille) et la révision du vocabulaire propre à la reproduction via la pollinisation des fleurs (par le vent, les insectes ou les hommes) il nous parle du choix des portes graines pour des plantes annuelles/bisannuelles ou vivaces.


Viennent ensuite les conditions de culture, d'entretien, de récolte, de préparation et de conditionnement (étiquettes, stockage..) avec démonstrations rapides pour les poireaux et tomates.
Enfin, quelques mots en rappel sur la Grainothèque, installée à la médiathèque de Saint-Urbain et son fonctionnement (elle est ouverte à tous, même non adhérent de la médiathèque ou de Café Jardin).

Ensuite Maurice a rappelé les règles à observer pour les semis. Pour la germination, il faut de l'humidité, de la chaleur, de la lumière et encore plus lorsque la plante se développe.
Tout d'abord le choix des semences : adaptées à la région, à son sol, et à son environnement.
Ensuite le calendrier des semis et le fait de tester par soi-même. En intérieur la date est plus précise et est valable surtout pour les légumes fruits.
On peut semer en extérieur soit en ligne, en poquet, à la volée, et en intérieur, les terreaux de semis et rempotage sont adaptés pour les différents semis.
Certains adhérents font eux- même leur terreaux.
Ne pas hésiter à prendre la température du sol pour les différents semis : le haricot, par exemple, a besoin de 15° pour germer en extérieur.
En intérieur, la température ambiante est aussi très précise. Voire utiliser une plaque chauffante, dans une véranda ou sous un vélux.
Dans quoi?: dans des bacs à semis, des terrines, des plaques multicapacités, mini-mottes, dans des godets.
La profondeur du semis : en général 3 fois l'épaisseur de la graine.
Et enfin l'arrosage. Les terreaux de semis ou rempotage sont bien adaptés pour l'arrosage du départ de végétation.
Et n'oubliez pas le dicton : "qui sème dru récolte menu".


lundi 31 mai 2021

Quand les légumes s'associent

 

Un vrai fouillis ! Voilà l'impression que peuvent donner les serres d'Estelle Martinaud au premier abord. Mais rapidement, les participants à notre séance chez cette maraîchère bio de Saint-Urbain se rendent compte que tout est maîtrisé. 

Installée à Cleuz-Bras depuis 2013, Estelle exploite 1,5 hectares de terres et 1000 m2 de serres "au début de manière classique, en travaillant le sol, en utilisant des bâches plastique". Des méthodes apprises à l'école mais qui ne la satisfont pas complétement. "Dès la première année, j'ai fait un essai d'association de plantes et sans travail du sol." Mais c'est une tempête qui lui fera sauter le pas. "Un tunnel s'est effondré alors que je venais de recevoir tous mes plants à repiquer. Il fallait bien les faire tenir dans les deux autres serres qui restaient debout. La seule solution était de les associer."
Une méthode qui permet aux plantes de mieux résister aux maladies et aux ravageurs, d'utiliser tout l'espace disponible, d'aller jusqu'au bout des récoltes. "Des études montrent que si l'on cultive ensemble des oignons et des salades, les rendements sont supérieurs de 40 % par rapport à des cultures séparées, note Estelle. Et si on rajoute des haricots le rendement est supérieur de 80 %." L'exemple type d'association est celui dit des Trois Sœurs : courge, maïs et haricot. "Le maïs va servir de tuteur au haricot. Ce dernier va enrichir la terre en azote pour aider à la croissance du maïs et de la courge. Et elle, va couvrir le sol de ses feuilles et jouera un rôle de paillis."

Un exemple dans la première serre : tomates, fraises, salades et échalottes. "Le temps que les tomates se développent, les salades auront fini de pousser. Et les fraises, qui restent au niveau du sol, et les tomates qui poussent en hauteur, vont capter toute la lumière possible." Le principe est d'associer des plantes qui m'ont pas les mêmes besoins, qui poussent à différentes hauteur et qui ne sont pas sensibles aux mêmes ravageurs. 

Estelle égraine un plant de roquette
pour répartir le semis naturel le long
de sa planche.

Parallèlement, le sol n'est plus travaillé. 'Il est soit couvert de plantes, reprend Estelle, soit de paillage. Donc il y a très peu de désherbage à faire." En plus, le paillage va apporter des nutriments au sol, en particulier du carbone. Quant à l'arrosage, un tuyau de goutte à goutte courre dans chaque serre. Enfin, Estelle laisse monter à graine mâche, roquette, pourpier… qui se ressèment naturellement. "Comme ça, j'ai du mesclun toute l'année."

A l'extérieur, le travail des bandes potagères est plus classique. "Je suis en train d'essayer des bâches tissées, montre Estelle. J'ai d'abord travaillé le sol, posé ma bâche et quand les adventices ont été toutes grillées, j'ai fait un semis de carottes. Cela me semble aussi efficace que lorsque j'utilise un désherbeur thermique." Seul bémol à l'emploi des bâches : campagnols et limaces y prolifèrent.

Estelle vend sa production en paniers, dans sa boutique de Trévarn (à Saint-Urbain), le vendredi soir. 

Dès qu'un espace se libère, un nouveau 
plant est incéré. Ici une salade.

Un tas de foin à l'entrée du tunnel : il permet
de pailler entre les plants et d'apporter
du carbone à la terre en se décomposant.
 

Les fraisiers s'étalent sur le paillis et entourent
les plants d'aubergine.

 

Salades, fraisiers, oignons cohabitent
pour le bien de tous.

 

lundi 29 mars 2021

La taille des fruitiers

Maurice Guellec (à gauche) et Jo Gourvès
Le beau temps était au rendez-vous pour notre première séance de l’année consacrée à la taille des fruitiers. Nous étions accueillis dans le verger de Jean-Luc Guenna à Dirinon, c’est chez lui que nous nous fournissons en cidre. Jo Gourvès, de l’association Avalou atao de Plougastel-Daoulas, s’est chargé des démonstrations, petits groupes par petits groupes, consignes sanitaires obligent.

Un chancre à éliminer

Sécateur en main, il commence par montrer l’entretien à effectuer arbre par arbre. Premier ennemi, le chancre –un champignon très friand d’humidité. Démonstration immédiate sur une branche infectée : il coupe ! « Il est également possible de le traiter lorsque l’on ne veut pas couper la branche. Il faut dissoudre de la propolis dans de l’alcool, gratter le chancre et passer ce mélange. » A renouveler autant de fois que nécessaire.

Autre ennemi, le manque de lumière et d’air au milieu de l’arbre. « Il faut enlever les branches qui rentrent vers l’intérieur, reprend Jo. De même, si on ne veut pas que l’arbre monte trop haut, on peut réduire les branches en coupant le dernier tiers. Mais en faisant attention à couper juste au dessus d’un œil dirigé vers l’extérieur. »

Réduire la taille de l'arbre en coupant le dernier
tiers de la branche

Au passage, Jo indique que l’herbe du verger lorsqu’elle est tondue doit être laisser sur place. « Elle va enrichir le sol en se décomposant, mais surtout elle va servir d’abris aux larves d’auxiliaires qui vont ensuite s’attaquer aux pucerons et autres indésirables. »

D’un arbre à l’autre, les questions fusent. Que faire contre les carpocapses qui attaquent les pommes ? « Adopter des chauves-souris ! » Est-ce qu’il y a des traitements préventifs à effectuer ? « On peut badigeonner le tronc avec de la chaux arboricole. » Est-ce qu’il faut garder toutes les pommes qui se forment ? « L’idéal et d’en garder une ou deux par bouquet. C’est une opération à faire en juin. » Est-ce que le lichen est gênant pour l’arbre ? « Pas du tout. Mais si vous voulez l’enlever, il faut brosser doucement chaque branche ou passer de l’eau de javel diluée deux fois ? »

Le lichen ne gène pas l'arbre

Pendant ce temps, un autre groupe discute cidre avec Jean-Luc Guenna. Devant la centaine d’arbres de son verger, il explique sa façon de procéder . Maurice Guellec, le président de Café jardin, de son côté parle traitements à l’huile essentielle. Celle de sarriette est efficace contre la cloque du pêcher par exemple.