mercredi 25 mars 2015

Réussir de beaux semis


Notre dernière réunion était consacrée aux semis. Pour l'occasion, Stéphane Corre, du lycée horticole de Châteaulin, est venu nous prodiguer ses conseils. Un grand merci à Hubert et Marie-Pierre Hollécou qui ont accepté de recevoir dans leur jardin à Pencran près de 50 personnes (le soleil était là mais le vent froid dominait...le café et les gâteaux ont été appréciés en fin de séance !).
Pour commencer, petit rappel sur le terreau: celui pour les semis doit être drainant, la tourbe blonde est indispensable (elle sera disponible le 28 mars au lycée horticole de Châteaulin où le lycée organise une journée porte ouverte de 9 heures à 17 heures. Il nous faut pour l’année prochaine organiser la gestion des commandes et du stockage).
1er conseil : Une petite graine doit être semée dans un contenant adapté à sa taille. Très petit contenant pour des graines minuscules et plus grand pour des graines de potiron par exemple, quand on sème en godet. Si l’on sème en terrine (bac ou caisse en plastique) les graines seront plus ou moins serrées en fonction de leur taille. La terrine ou le godet seront toujours percés.
Quand on repique un plant il faut toujours le faire dans un contenant adapté à sa taille.
Le terreau sera tassé sur toute la surface du semis. La graine sera posée sur la surface.
2ème conseil : A quelle profondeur mettre la graine ?
Réponse : Recouvrir d’une épaisseur représentant 2 fois la taille de la graine (en tamisant le terreau sur le semis). Pour les plantes d’ornement on peut recouvrir avec de la vermiculite (minéral naturel), pour les légumes avec du kaolin, sable fin de rivière qui sert à faire des enduits dans le bâtiment et que l’on peut trouver chez les marchands de matériaux
3ème conseil : L’arrosage se fera par bassinage (on plonge le support des semis dans un récipient contenant l’eau, la capillarité fera le reste en humidifiant la graine par-dessous et l’on ressort le support qui ne sera jamais recouvert d’eau). L’arrosage se fera toujours de cette manière et de façon équilibrée. Trop d’eau ne permettra pas d’obtenir des plants forts).
4ème conseil : Ne pas repiquer les plants du semis quand l’enracinement est insuffisant. En godet, par exemple, en poussant avec un stylo ou un bout de bois sur le fond du semis le plant vient de façon homogène si les racines se sont développées, si le terreau s’effrite l’enracinement est insuffisant.
5ème conseil : Les semis ne réussiront que si la chaleur et l’exposition sont gérés correctement.

6ème conseil : Les ravageurs de semis sont la pourriture car l’on a trop arrosé et les Sciaridaes, minuscules insectes volants de quelques millimètres que Stéphane Corre combat en collant sur le coté de ses supports de semis des plaquettes engluées qui vont dépasser verticalement le support (ces insectes survolant les semis à 20 centimètres se feront prendre).



dimanche 1 mars 2015

Les bons gestes pour la taille des fruitiers




Samedi, plus de 50 personnes ont bravé une météo incertaine pour la séance du Café Jardin au milieu du verger de Jean Petitbon à Daoulas. Invité du jour, Raymond Lachuer, bénévole de Bretagne vivante et coordinateur du projet de verger conservatoire de Ty Dour à Morlaix, venu prodiguer ses conseils en matière d'arbres fruitiers et plus particulièrement la taille des pommiers.
Pour commencer, un peu de vocabulaire avec l'apprentissage des "charpentières" -les branches qui partent du tronc- ou des "coursonnes" -les branches courtes qui portent les fruits... Puis, bien comprendre comment se développe un arbre et le trajet de la sève : "elle va toujours tout droit et monte, explique Raymond Lachuer. C'est pour cela qu'il faut toujours couper les branches du haut au dessus d'un œil tourné vers le bas, sinon la sève va monter trop vite."
Car pour obtenir une bonne fructification, la taille ne s'improvise pas. L’idéal étant de former l’arbre dès le départ -il faut environ deux à trois ans- en lui donnant une forme de verre à pied. "Tailler un arbre ancien est difficile. Ici, les charpentières se sont divisées et il y en a trop. Il va falloir en couper, mais attention ! pas plus d'une à deux par an." Et sécateur en main, Raymond Lachuer passe à la démonstration pratique, répond aux questions, remontre le geste : "en général, il faut couper tout ce qui part en vertical et ne pas oublier qu'un œil qui reçoit beaucoup de sève donne toujours du bois."
Pour lui, la taille ne se pratique pas qu'à la sortie de l'hiver. Il ne faut pas commencer trop tôt, mieux vaut attendre de voir les bourgeons. Sans oublier la taille d'été pour que l’excès de végétation ne se fasse pas au détriment des fruits.

Retrouvez ici, le "pense-bête" de Raymond Lachuer.