La bonne gestion de l'eau

Maurice présente l'animateurdu jour,
Laurent Rannou, technicien au parc d'Armorique.

 Qu'il y en ait trop ou pas assez, l'eau est toujours une préoccupation pour le jardinier. Et avec le changement climatique qui commence à se faire sentir, il va falloir apprendre à changer nos techniques de culture. Pour nous y aider, Laurent Rannou, technicien du parc d'Armorique, est venu partager son expérience. "L'an dernier, j'ai raté mon jardin car après un hiver très pluvieux nous avons eu un printemps très sec et du coup, rien n'a poussé comme il faudrait." Des aléas climatiques qui risquent de devenir notre quotidien. " Nous allons vers un repos végétatif l'hiver mais aussi l'été. Du coup il va falloir changer nos variétés de plantes avec des cycles de maturité plus courts."

De la même façon, les habituels calendriers de semis vont devoir évoluer. "Aujourd'hui, je me sert plus du thermomètre que de ma bêche, s'amuse Laurent Rannou. Je contrôle sans cesse la température du sol." Ainsi, si pendant deux semaines la bonne température de germination est atteinte, il est temps de semer. 

Et l'eau dans tout ça ? Laurent Rannou explique alors l'importance de la structure du sol pour bien capter l'eau pendant les périodes de pluie, sans lessiver les sols, et pour que les plantes puissent retrouver cette eau lorsqu'elles en ont besoin. "Pour que cette eau ne soit pas perdue, il faut couvrir le sol, par des engrais verts par exemple. Mais lorsqu'on les coupe, il est important de laisser les racines qui vont servir de mèche pour entrainer l'eau." Autre allié, le ver de terre. "C'est un bio-indicateur de la conduite de votre sol. s'il est là, c'est que tout va bien."

Si le besoin d'arroser se fait sentir, il faut le faire le soir en été pour éviter l'évaporation et que les plantes en profitent au maximum et le matin en hiver car les nuits sont froides. Il faut également apprendre le cycle de vie des plantes. "Pour les choux par exemple, il faut arroser lorsqu'ils commencent à pommer.".  Et l'idéal est de produire ses graines car années après années les plantes se "souviennent" des conditions climatiques qui sont transmises par les graines. "Par exemple, si des tomates ont connu un été très chaud et sec, leurs graines seront mieux adaptées à ce type de climat."