N’hésitez pas à vous rendre à leur étal aux marchés suivants afin de trouver des produits bio frais vendus directement de leur ferme, ainsi que du Pépin et la Plume bien connu du Café Jardin, une ferme de Taulé et une de Plouénan sous le nom de DOUAR BEV, au consommateur : Saint Marc (mardi matin), Kerinou (marché bio, mardi après-midi et samedi matin), Landerneau (vendredi matin), Quimper Kerfeunteun (marché bio, vendredi après midi) et sur place le vendredi de 16 à 19 heures.
Le thème était « RESOUDRE LES PROBLEMES SANITAIRES DE SON TUNNEL »
Pour éviter d’avoir
à résoudre les
problèmes ils cultivent dans un environnement dans lequel la biodiversité est
leur première amie.
L’environnement
a une énorme importance pour les cultures : l’exploitation bio depuis 30
ans, n’a pas subi de remembrement, compte 10 ha, en parcelles groupées collées,
entourées de feuillus : chênes, noisetiers, châtaigniers dans une commune
très boisée. Elle est connectée à des espaces sauvages naturels, la vallée du Morbic
à 100 m. Les talus comptent 6 m de large où les arbres, les arbustes, les
fougères, orties et ronces, et l’herbe qui sont des gîtes différents,
accueillent des espèces différentes. C’est une bonne connexion pour la
diversité, la trame verte dans laquelle les animaux sauvages, les insectes
peuvent se déplacer en toute liberté, se nourrir : lapin, lièvre, rongeurs, oiseaux, chevreuil, renard
qui mange plus de 300 rongeurs par an (leur population est en chute), chouette
chevêche et effraie, rapaces diurnes, nocturnes, buse, couleuvre, vipère, salamandres,
tritons, crapauds, hérissons…
Tout ceci empêche les fortes attaques de pucerons parce qu’il y a beaucoup de prédateurs de pucerons. Les dégâts sont minimes des pucerons grâce à l’équilibre entre les ravageurs et leurs prédateur.
Leurs serres s’étalant sur 1 hectare, débutées en 2012 se trouvent dans ce milieu propice. L’idéal est de les couvrir plastique anti UV qui minimise les brûlures sur les feuilles pendant au moins 5 ans, on peut travailler torse nu sous la serre on n’attrape pas de coup de soleil. Il va être temps de rebâcher certaines.Les précautions importantes :
La
ventilation : Ils gèrent le climat de leur serre, les mouvements d’air
en faisant des échanges thermiques, de façon mécanique. C’est très important,
surtout quand les plants viennent d’être plantés. Afin de sécher les
plants : ferme la serre le soir vers 17 h en fonction de la saison, et le
matin vers 8 h ouvre pour faire des
courants d’air même quand il ne fait pas
beau ouvre même l’hiver. Ce qui permet d’éviter le mildiou, l’oïdium, le
botritis. Sauf cas exceptionnel quand il a fait très très chaud.
L’implantation
– densité : on a tendance à trop serrer, il faut permettre aux plantes
de se ventiler : légumes fruits, 1 plant de tomate, d’aubergine, de
courgette = 1 m2 sauf pour les poivrons,
1 plant de poivron = minimum 0,60 m2 pour qu’ils puissent s’aérer et puiser les
nutriments dans la terre.
Arrosage : du 31 mars au 1er octobre : arrosage automatique au goutte à goutte par tuyaux microperforés. 2 ou 3 arrosages par semaine si chaud, en 1 à 2 h en fonction du sol en gardant le même rythme. Vérifier l’humidité du sol à 20 cm, la terre doit accrocher aux doigts, ne pas faire de billes d’argile, dans ce cas on arrose trop.
A partir du
14 juillet, arrose 1 fois par semaine surtout pour garder le sol humide pour
les prochaines cultures, et ne pas avoir un sol complètement sec quand on
arrache les plants de tomate en novembre, avoir plus décomposeurs dans le sol.
L’amendement : utilisation du fumier de bovin : 40 tonnes par an, ne le stocke pas n’importe où. Attention aux écoulements du jus dans les fossés qui vont à la rivière. Il est étalé en frais une semaine avant plantation pour les tomates. Et composté pour les concombres.
Traitements préventifs :
Mildiou :
En période d’averses et de soleil, le mildiou est à craindre. Les plants de
tomate sont fragiles à cette époque-ci parce qu’ils portent des fruits tout en
continuant à pousser.
La bouillie
bordelaise n’est pas utilisée : l’utilisation du cuivre comporte trop
d’inconvénients.
Le lithotame,
produit calcaire est utilisé en saupoudrage, valable pour une semaine.
Il est moins
efficace contre le botritis qui ressemble à de la poudre grise. Pour l’éviter
il faut être méticuleux dans la taille. Il se développe dans des longues
périodes humides. Les plants sont travaillés quand la météo est propice, quand
ils sont secs, les plaies sèchent vite.
Attention !
Un plan de tomate ne pousse plus à 13°, il ne répond pas aux attaques, le sol
consomme ses racines quand il arrête de pousser. Alors qu’il repousse les
attaques du sol quand il pousse. Si carence en potasse, le plant arrête de
pousser également.
Les feuilles
du bas sont enlevées quand elles commencent à se fatiguer et changent de
couleur
Puceron :
Attirer les coccinelles le plus tôt possible dans les serres, surtout les
grosses larves, ne pas trop tondre la pelouse, les alentours des serres ne sont
pas débroussaillés pour garder la biodiversité. Le fenouil, l'aneth, les
graminées, le laiteron qui attire les pucerons noirs et le rumex attirent les
coccinelles. Les coccinelles sont déplacées dans l’exploitation en fonction des
besoins.
Un
conseil : avoir des pelouses fleuries afin d’attirer les coccinelles.
Le
macrodofus, petite punaise d’origine méditéranéenne qui a besoin de 13° pour se
développer, a été utilisée pour manger les pucerons certaines années quand il
n’a pas assez de larves de coccinelles.
Les
micro-guêpes, les pince-oreilles en mangent mais moins.
Traitements curatifs :
Le
mildiou, à moins de 18°, ne peut pas se développer, à plus de 24° il
commence à brûler. Dans le cas d’attaques, la serre est fermée en pleine
journée quand il fait beau afin que la chaleur monte, peut aller jusqu’à 35° ou
36°, la chaleur brûle le mildiou. Ensuite on a 1 semaine ou 2 pour retailler
les parties malades des plants.
Pucerons :
Si un plant est trop attaqué par les pucerons, on l’arrache et l’envoie loin.
On traite autour de ce plan avec du savon noir dilué à 5% dans de l’eau
seulement et plusieurs bassinages (faire comme de la grosse pluie pour que ça
coule) sur les 48 h parce qu’on ferme les pores de la plante.
Les pucerons
noirs se développent plus vite que les verts, les rouges pondent tout de suite
à la naissance, de 1 on se retrouve avec 100 dans l’heure qui suit et n’ont pas
de température optimum.
Les fourmis élèvent et déplacent les pucerons et se nourrissent de leur miellat. On peut mettre de la terre de diatomée en petites lignes.
ATTENTION A L’EQUILIBRE DES NUTRIMENTS DANS LA TERRE :
Le fumier
bovin : composé d’azote, de phosphore, de potasse et complet pour potager.
Le fumier de
cheval est très riche en azote et n’apporte pas grand-chose en nutriments.
Le compost
est important pour avoir de la matière organique et les colloïdes, vie bactérienne
et microbienne et doit être utilisé assez jeune.
Le compost
de feuilles ne pas être utilisé en trop grande quantité.
Le bois
déchiqueté est à enlever quand il n’y a plus de cultures et ne doit pas être incorporé
au sol (trop de carbone consomme l’azote disponible).
On peut
utiliser des orties.
On met de
l’herbe tondue en plus des branches broyées.
Fougère en
purin est efficace. Attention c’est très acidifiant.
La haie
taillée broyée à mettre en paillage mais a très peu d’azote, ne pas incorporer
à la terre. Peut être utilisée seulement en paillage
Il est conseillé de semer de la moutarde et d’autres engrais verts peu riches en lignine. Les broyer et planter dedans.
La potasse
nourrit le fruit – la cendre nourrit en potasse mais c’est très lent, mettre certaines
années une poignée pour 2 m2.
Le phosphore
nourrit les fleurs et racines.
L’azote
nourrit les feuilles.
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