Deuxième édition du Café Jardin en fête

Samedi 18 novembre, la deuxième édition du Café Jardin en fête s’est déroulée à Ty-Kreis-Ker. 

Durant l’après-midi les adhérents et non adhérents (il n’est pas nécessaire d’être adhérent à l’association pour assister aux séances du Café Jardin) se sont succédés auprès des divers stands.

En plus de l’échange de plants (gratuit), nous pouvions découvrir les possibilités de l’ART FLORAL, de la VANNERIE, de la confection de COURONNES DE NOEL avec des lianes de glycine. 

Les enfants qui ont eu le plaisir...

...de créer des animaux en bois...

...et d'écouter des contes...

...se demandaient en partant si les korrigans existent vraiment

Démarrer un potager

 Le samedi 28 octobre, nous avons invité Laurent Ranou qui nous a apporté un tas de bons conseils pour démarrer un potager en constituant d'abord une lasagne. Nous étions une quinzaine de participants  au jardin partagé de la commune de Saint-Urbain 

Laurent s'inspire de la nature pour reproduire la lasagne : sous les arbres, il y a de l'humus qui vient des feuilles qui tombent. Dessous il y a l'argile. Les racines descendent dans l'argile pour la fractionner. Entre l'argile et l'humus, les vers de terre font l'aller-retour pour mélanger les deux. Attention !! les vers de terre ne restent pas dans un sol nu.

Pour monter la lasagne, chose qu'on peut faire à tout moment dans l'année :

- Tondre la pelouse très court dans l'espace choisi pour réaliser la lasagne.

- Tracer un carré

- Aérer le sol s'il est tassé sans retourner la terre. Juste planter une fourche-bêche pour faire circuler l'air et l'eau.

- Recouvrir d'herbe tondue.

- Mettre des feulles mortes ou de la paille. L'idéal est la feuille de frêne qui se dégrade rapidement. Eviter de mettre des branches, parce que les champignons qui y poussent se développent plus vite que les plantes, ce qui va provoquer la soif d'azote.

- On peut mettre des tailles de haies broyées contenant des petites branches vertes et des feuilles.

- Ajouter un peu de cendre et peut-être un peu de terre.

- Bien mouiller au fur et à mesure surtout si le temps est sec.

- Continuer le tas pour obtenir une hauteur de 30 à 40 cm en alternant les couches pour en faire un mille feuilles en veillant à ne pas laisser la lumière traverser le tas. Les vers de terre vont monter du sol vers ce tas composé.

- On peut rajouter un purin d'ortie ou de consoude.

- recouvrir de terre de jardin et protéger par de l'herbe.

Laurent s'est fixé une limite de temps maximale à passer dans son potager à une demi-heure par jour.

A cause du changement climatique, il est conseillé de faire plusieurs petits potager d'expositions différents.

Ensuite, il faudra tenir compte du principe de rotation des cultures, dont voici un exemple sur 6 ans :
première année : haricots, pois, fèves
deuxième année : salades, choux, mache, épinards
troisième année : carottes, navets, betteraves
quatrième année : courgettes, tomates, melons, aubergines
cinquième année : oignons, ail, échalottes
sixième année : engrais  vert

Cette séance a été l'occasion d'observer une minute de silence en souvenir d'un des membres très actifs du Café Jardin,  Michel Buratto qui nous a quitté cette semaine. Il était l'époux de Catherine Colomberon, notre secrétaire, qui a également assuré le rôle de présidente de l'association.

Amène ta pomme dans mon jardin

 

Pour notre séance de rentrée, nous vous avons proposer une animation particulière : visiter des jardins privés à Saint-Urbain et déguster des recettes de pommes. Vous étiez une quarantaine à avoir répondu au rendez-vous et visité un ou plusieurs jardins parmi les six proposés. Un septième jardin vous attendais pour vous présenter une expérience de "zéro déchets" animée par une famille de la commune qui a pu partager ses trucs et astuces.

Et pour les gourmands, vous retrouverez les recettes avec des pommes sur notre page "recettes" ou en cliquant ici.

Une belle pelouse ça se mérite

 Le jardin de Fabien Le Lann à Saint-Urbain nous a servi de cadre pour parler pelouse. Gérant de Signature Jardin, une entreprise de construction paysagère et d'aménagement de jardin, Fabien était tout indiqué pour nous prodiguer ses conseils. A commencer par la tendance actuelle. "Les gens veulent des jardins plus minéralisés, plus faciles à entretenir comme ici. Je n'ai pas beaucoup de temps à accorder à mon jardin alors la pelouse a été aménagé avec du gazon en placage et elle est entretenue avec un robot de tonte."

Semis classique ou gazon de placage, dans tous les cas il faudra prendre soin de bien préparer le terrain. "Il faut bien retourner la terre pour retirer un maximum d'indésirables et les plus gros cailloux. Les plus petits doivent être gardés pour assurer le drainage. Un apport de chaux peut être nécessaire en cas de terre argileuse." Les pressés laisseront la terre reposer une quinzaine de jours ; les autres procèderont à la technique du faux-semis : laisser les adventices repousser pendant deux-trois mois avant de retourner de nouveau le sol.

Si le placage peut être réalisé un peu n'importe quand (évitez tout de même l'été car il nécessite beaucoup d'eau pour son installation), la période idéale pour le semis est de mi-mars à mi-avril ou en septembre-octobre. Il existe de nombreux mélanges en fonction de l'utilisation, le classique étant moitié assemblage de fétuques et moitié ray-grass. Et une fois le semis effectué, ne pas oublier de passer le rouleau. Pour les grandes surfaces, il est possible de louer une engazonneuse.

Ne reste plus qu'à entretenir notre pelouse. Pensez à étaler un peu d'engrais au printemps au moment de l'arrivée des nouvelles pousses. Il faudra parfois regarnir un endroit. Rien de plus simple : réaérez la terre avec une griffe et semez du gazon de regarnissage. Idem pour se débarrasser de la mousse: tondre à ras, bien scarifier et regarnir.

Enfin sachez que si le gazon de placage est plus rapide à installer, il vous coûtera trois fois plus cher qu'un semis classique.

Le robot de tonte est utilisé toute l'année.

Pour un beau rendu, un bon entretien
 s'impose comme le changement
régulier des lames de tonte.

Une mare dans son jardin

 

Rien de mieux pour favoriser la biodiversité que d'installer un point d'eau dans son jardin, bassin ou mare. C'est ce qu'ont testé Geneviève et Patrick dans leur jardin de Logonna-Daoulas et qu'ils nous ont présenté. "Rapidement, ce point d'eau a accueilli des libellules, des têtards, des tritons... On voit les oiseaux venir boire. Et même des couleuvres !"

Le système de pompe permet un jet d'eau qui 
sort de l'arrosoir. 

  Au départ, il s'agit d'un petit bassin d'environ 3 m de     long. "Mais nous l'avons rapidement trouvé trop petit,   raconte Patrick. Alors, j'ai tout vidé, mis les plantes et   les poissons de côté et j'ai doublé sa taille. J'ai tout   creusé à la bêche en prévoyant plusieurs paliers à 20,   30, 40 et 50 cm car toutes les plantes n'ont pas les   mêmes besoins... et les poissons ou têtards non plus." 

  Une fois le bassin creusé, place à l'installation de la   bâche, ici en PVC, après avoir recouvert le fond d'une   couche de sable et d'une toile en géotextiles pour   protéger la bâche d'éventuelles pierres. 

Un filtre est indispensable pour
éviter l'encrassement de la pompe.

"Il faut ensuite commencer par installer les plantes sur les différents paliers, avec un peu de terreau spécial. Puis ajouter l'eau et normalement attendre 15 jours à 3 semaines pour mettre des poissons." Et ne pas oublier un système de pompage et filtrage pour assurer une bonne oxygénation de l'eau.

Si vous voulez les imiter, quelques conseils : bien choisir l'emplacement avec au moins 5 à 6 heures de soleil par jour et si possible un peu d'ombre l'été comme avec un arbre ou un arbuste à feuilles persistantes. Patrick avait installé des gunnéras "mais il fallait les arroser trop souvent". Prévoir des rives en pente douce ou des paliers avec une profondeur possible jusqu'à 1 m. La taille de la bâche doit être de la dimension du bassin + 2 fois la profondeur. Pour le remplissage, privilégier l'eau de pluie. Le choix des plantes dépend de la profondeur : plantes de berge (lysimaque, myosotis, arum), semi-aquatiques (iris, sagittaire, plantain d'eau, presle, papyrus) ou plantes flottantes (nénuphars, myriophylles). Et laissez faire la nature et les oiseaux qui vous apporterons peut être des populages des marais. "Leurs fleurs jaunes ressemblent à des boutons d'or, témoigne Geneviève. Lorsqu'ils sont en fleurs, je sais que le printemps arrive."

Passion camélias

Venus d'Asie et principalement de Chine, les camélias ont conquis l'Europe et se plaisent particulièrement en Bretagne qui leur offre un climat favorable et une terre acide comme ils aiment. Aujourd'hui, on compte 300 espèces de cette famille des theaceae et plus de 26 000 variétés. Pour en savoir plus, direction le jardin de Marie et Adrien à Loperhet qui en accueille 64 variétés, du plus petit au rare rouge-noir.

"J'ai eu un pied de camélia en pot, raconte Marie, et j'ai eu envie d'en savoir plus. C'est comme cela que la passion est née." Aujourd'hui, elle fait partie de la Société nationale du camélia et bichonne ses arbustes, en pot ou en pleine terre. Car le camélia peut revêtir diverses formes : arbuste ou arbre, mais aussi couvre-sol, bonzaï ou taillé en "nuages".

Ses fleurs se partagent en cinq familles : simple, double, peoniforme, anemoniforme et imbriquée. "C'est cette dernière, que l'on appelle aussi formelle, qui se portait à la boutonnière. C'est celle de la Dame aux Camélias ou de Coco Channel."

Fleur simple

Double

Anemoniforme

Imbriquée

Peoniforme

La reproduction peut se faire par bouturage, semis ou marcottage. Place à la démonstration ! Le bouturage se réalise sur du bois aoûté (pas encore lignifié). On va garder 2 ou 3 feuilles que l'on coupe. Tremper la tige dans de l'eau puis dans de l'hormone de bouturage et la planter dans un pot rempli d'un mélange sable et terreau. Il faudra ensuite attendre 6 à 8 mois avant l'apparition des premières racines.

Chaque bogue contient 3 à 5 graines

Pour le semis, il suffit de récupérer les graines contenues dans une sorte de bogue et les mettre en pot, pointe vers le haut. Attention, certaines variétés son stériles et pour les autres, la fleur peut être différente de celle du parent en cas de pollinisation croisée. Enfin,  il faudra être patient car la germination peut mettre jusqu'à 3 ans. Le mieux est de laisser le pot à l'extérieur et... l'oublier.

Un anneau d'écorce a été enlevé

Dernière technique, le marcottage aérien. Prendre une branche et retirer une feuille au milieu. Enlever un anneau d'écorce à l'emplacement de cette feuille. Humidifier et enduire d'hormone de bouturage puis entourer avec de la mousse contenant un peu de terre de bruyère. Bien humidifier avant d'entourer le tout d'une enveloppe de plastique transparent, puis d'une seconde enveloppe de plastique noir (cela permet, en enlevant seulement le plastique noir, de voir si des racines se sont formées). Ne restera plus qu'à couper la branche et la replanter une fois les racines formées. Le marcottage peut également se faire au sol en enterrant une partie d'une branche et en la maintenant avec une pierre.

Le mariage de la fraise et du poisson rouge

L'aquaponie, vous connaissez ? Ce mot valise, mélange d'aquaculture et d'hydroponie, cache une méthode de jardinage qui consiste à faire pousser des plantes uniquement dans de l'eau, grâce à l'aide de poissons. Pour mieux comprendre comment ça marche, nous avons pris la direction de Bourg-Blanc et le jardin de Laurent Segalen. Dans une serre fabriquée maison, de grands bacs de culture et le chant de l'eau qui circule.

Le dessus du bac a été découpé,
retourné et sert de bac de culture

Le filtre à bactérie

"Je suis plus un bricoleur qu'un jardinier, commence Laurent. Du coup, j'ai trouvé amusant de dire que je  fais pousser des tomates avec des poissons rouges." Il y a 6 ans, après un peu de lecture et de recherches sur la technique, il décide de se lancer. Une cuve de récupération d'eau découpée fera son aquarium et la découpe son bac de culture. "Normalement avec cette technique, il n'y a pas de terre. On peut se servir de gravillons, de billes d'argile ou de pouzzolane." Ne reste plus qu'à installer une série de tuyaux pour créer un circuit : l'eau est envoyée de l'aquarium vers deux bidons munis de filtres en bouchons, puis direction un puisard où une pompe renvoie l'eau vers les différents bacs de culture puis retour à l'aquarium. La boucle est bouclée.

S'il n'y avait que de l'eau, les plantes manqueraient de nutriments. "Les déjections des poissons sont riches en ammoniaque, reprend Laurent. Elles vont rencontrer des bactéries dans les filtres en bouchons qui vont transformer l'ammoniaque en nitrites puis en nitrates." Les plantes vont alors pouvoir se nourrir et nettoyer l'eau pour le bien être des poissons. Un cercle vertueux.

A la surface des bacs, des planches découpées pour installer des pots ou des ronds de polystyrène qui maintiendront les plantes à la surface de l'eau. "J'ai fait divers essais de culture. Les tomates, les fraises, les poivrons poussent très bien comme ça. J'ai même tenté des pommes de terre, dans des gravillons, et ça a marché ! Mais il faut reconnaitre que le rendement n'est pas terrible." Pas question pour autant de ne pas respecter les saisons. Actuellement, pour continuer à filtrer l'eau pour les poissons, des pieds de fraisiers, de l'oseille, de la menthe... et même des pamplemoussiers !

S'il n'a que cinq poissons actuellement, il en faudra une vingtaine lorsque toutes les plantations seront là. "Ils vivent dans le noir mais se portent très bien. Moi, j'utilise des poissons rouges car c'est une race très rustique, qui s'accommode bien des changements de température de l'eau entre l'hiver et l'été. Mais il y en a qui en profitent pour élever des truites." 

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez contacter Laurent Segalen en lui écrivant à : contact@segalen.fr

Des bouteilles d'eau
reliées par une paille
forment une colonne
de fraisiers.

Pour assurer le réglage du
goutte à goutte, une paille
traverse le bouchon de la bouteille,
puis est glissée dans un bouchon
en liège, le réglage étant assuré par
 une vis qui ressert la fente
du bouchon.

D'autres bouteilles servent
de goutte à goutte.

De belles tomates qui prouvent
que le système fonctionne.

Bien accueillir les hirondelles

Cette année, l'association veut lancer une opération de comptage des hirondelles destinée à durer dans le temps. Mais avant de compter, il faut s'informer et pourquoi pas aider ces passereaux à s'installer dans notre jardin. Une trentaine de personnes a répondu présent à cette première séance de l'année, animée par Jean-Jacques Masson, ornithologue amateur, qui d'emblée explique : "cela ne sert à rien de protéger une espèce si on ne protège pas son biotope." Les hirondelles se nourrissant d'insectes -se sont même d'excellents anti-moustiques - il faut que votre jardin accueille des insectes. Vous pouvez par exemple laisser une partie sauvage, ne pas tondre à ras votre pelouse, installer une mare...

Pour aider les hirondelles à s'installer chez vous, vous pouvez construire des nichoirs artificiels ou leur faciliter la construction ou la réfection d'un nid en installant un bac à boue (un contenant avec peu de rebords rempli de terre glaise à maintenir toujours mouillé) et en laissant à proximité des matériaux tels de paille, herbes sèches.

Jeunes hirondelles rustiques

Place maintenant à l'identification. Jean-Jacques présente alors les quatre passereaux que l'on peut observer : l'hirondelle rustique et l'hirondelle de fenêtre (voir ici), l'hirondelle des rivages et le martinet noir (voir ici).  Des espèces migratrices qui arrivent du centre de l'Afrique à partir du mois d'avril. "Les premières à arriver sont les hirondelles rustiques. Elles chassent moins haut dans le ciel et en avril, les insectes volent encore bas." Elles seront bien vite rejointes par les hirondelles des fenêtres, puis celles des rivages et bon dernier par le martinet noir qui attend que la température remonte pour aller chasser des insectes haut dans le ciel.

Nid pour hirondelle rustique

Nid pour hirondelle de fenêtre

La séance se termine avec la présentation de nids artificiels. On peut en trouver dans le commerce, souvent réalisés à partir de béton de bois. Mais on peut en construire facilement. Soit en réalisant une armature en grillage à poule que l'on enduira ensuite de terre glaise mélangée à de la paille. Soit en se servant d'un bol recouvert de papier journal que l'on va enduire d'un mélange d'argile, paille et/ou copeaux de bois, colle à papier peint et eau (voir ici).

Le matériel pour la réalisation de nids

Les enfants vont adorer vous aider

Ne reste plus qu'à compter. Pour cela, il suffit de noter l'arrivée de la première hirondelle. Puis de dénombrer les nids, noter ceux qui sont occupées, le nombre de nichées (en général, la première portée a lieu en avril-mai, la deuxième en juin et parfois une troisième en août). Et recommencer l'an prochain. N'hésitez pas à faire des photos (sans déranger les oiseaux) et nous les faire parvenir : nous en exposerons lors de la fête de Café Jardin en novembre avec la publication des résultats. Si vous souhaitez vous joindre à cette opération, il suffit de nous adresser un mail à cafejardin29@gmail.com pour recevoir les feuilles de comptage.