Beau succès
pour la première séance de l’année de Café Jardin. Près d’une cinquantaine de
personnes s’est retrouvée, samedi, chez Daniel Depretto à Irvillac pour parler culture sous tunnel.
Il est vrai que ce type de culture offre plusieurs avantages : produire
ses légumes plus tôt dans la saison, produire plus facilement des plantes
« frileuses » et préparer ses semis en avance.
Pour
commencer, il a été question du choix des tunnels, de leur montage.
En voici un exemple avec celui de Jean-Pierre Corre.
amendé en septembre de fumier de bovin bien décomposé etrecouvert de paillage. La terre friable est humide, " purifiée"
par le gel ne demande plus qu'à être grelinée et griffée.
- Pignon monté avec porte
- Plinthes en perimètre au sol pour protéger la bâche (lattes deterrasse en composite semi enterrées et fixées aux tubes)
- Réserve d'eau à proximité (récupération de goutière) en pignon
- Tranchée ouverte pour lestage au sol et tension de la bâche de
couverture par des sacs de sables en prévision du démontage
-Grillage fixe extérieur monté sur cadre en bois :permet la
ventilation, l'accès des pollénisateurs et barrage aux chats
et oiseaux.
Puis la séance se poursuit par la bonne tenue de son tunnel. « Il n’y pleut pas l’hiver, il est donc important d’apporter de l’eau, expose Maurice Guellec. L’idéal est d’installer une citerne à côté. Chez moi, je récupère ainsi l’eau de pluie qui ruisselle sur la bâche. » L’accent est mis sur l’importance du vide sanitaire à observer l’hiver : apporter de la fumure, arroser, pailler.
Cultiver
sous tunnel n’empêche pas les problèmes de champignons et/ou d’insectes
ravageurs. « Il faut pouvoir créer une bonne aération, surtout en période
chaude, reprend Jean-Pierre Corre. Le mieux est de pouvoir ouvrir les deux
bouts du tunnel. »
Et Jean-Paul Dantec de poursuivre : « A l’INRA
nous travaillons avec des insectes auxiliaires comme les macrolophus, une sorte
de petite punaise verte, pour attaquer les aleurodes. »
Pour
finir, un exemple de calendrier donné par Jean-Paul Dantec : fin novembre,
vider le tunnel, apporter du fumier, arroser. Début janvier, plantation des
pommes de terre avec un voile d’hivernage, puis repiquage de salades, semis de
radis. Mi-janvier, installation de fraisiers dans des gouttières suspendues et
à la fin du mois, semis de carottes, et betteraves rouges. Mi-avril,
installation de patates douces, de haricots à rames et de pieds de tomates.
Mi-mai, plantation de cornichons et mi-juillet deuxième tournée de haricots
verts.
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