Bernard Guéguen reçoit effectivement des blocs de substrat bio, à base de paille, déjà ensemencé du précieux mycélium, d’un producteur bio de Callac. Les blocs d’une quinzaine de kilos seront suspendus, à l’abri des courants d’air et dans une atmosphère humide pour les shiitakés ; posés sur des étagères et très ventilés pour les pleurotes. Une quinzaine de jours plus tard, la récolte peut commencer. Elle durera environ six mois pour les shiitakés, un peu moins pour les pleurotes.
Dit comme ça, cette culture peut sembler facile et à la portée de tous. « Oui et non, explique Bernard Guéguen. Les pleurotes, par exemple, sont beaucoup plus sensibles que les shiitakés. Le bloc doit rester emballé de plastic noir et percé de quelques trous pour éviter qu’il y ait trop de pousse et que les champignons, trop serrés, restent petits. Du coup, il faut éviter que le ballot ne chauffe trop sous peine de tout perdre. Il faut également veiller aux parasites comme la « toile », qui part du pied du champignon et comme une toile d’araignée, fini par tout recouvrir. »
Le dialogue s’est poursuivi autour des ballots de champignons, avec des questions sur la cueillette –« elle doit s’effectuer tous les jours en période de volée »-, le rendement –« environ 3 kg par bloc pour les shiitakés »… Et quelques conseils de culture pour ceux tentés par l’expérience. A noter qu’il existe des kits de culture commercialisés par la société Champipousse.