lundi 16 décembre 2024

Programme 2025

 Samedi 25 janvier : Entretenir son jardin avec « zéro carbone », c'est à dire sans matériel thermique.

Samedi 1er mars : Tout savoir sur les rosiers : entretien, taille, boutures, greffes.

Samedi 29 mars : sortie autour de la biodiversité, des plantes aux oiseaux.

Samedi 26 avril : visite d'une entreprise de production de spiruline.

Samedi 24 mai : visite d'une plantation de thé.



Samedi 28 juin : Journée de visite commentée des jardins de Quimper avec pique-nique.

Samedi 27 septembre : La viniculture avec un retour dans la vigne de Loperhet.


Samedi 25 octobre
 :  Sortie découverte sur les champignons.

Samedi 22 novembre :  Café Jardin en fête

dimanche 17 novembre 2024

Notre fête d'automne

 Le public était encore au rendez-vous cette année pour notre fête d'automne autour de la bourse aux plantes et du vide jardin. Et nombreux sont ceux qui sont repartis avec quelques boutures, plantes d'intérieur, graines, fleurs... D'autres ont pu confectionner un coussin de bulbes ou, pour les plus jeunes, une mangeoire à oiseaux. Des enfants qui ont également apprécié le conte dit par Isabelle Diverrez. Ou encore s'informer sur le jardin partagé de Saint-Urbain. Retour en images.





Voici le lien pour les plans de la mangeoire : ici


lundi 28 octobre 2024

La renaissance d'un bois

 Koat ar Frankiz (le bois de la liberté), le nom de son bois Franck Robert l'a voulu comme un jeu de mot avec son prénom. Cet ancien garde forestier qui jusqu'à l'année dernière enseignait les techniques forestières au lycée de Kerliver, nous a accueilli dans sa parcelle boisée de Logonna-Daoulas pour nous faire découvrir sa gestion au naturel.

Le tronc du jeune chêne est protégé
 d'une gaine de plastique.
Lorsqu'il acquière l'endroit en 2019, "c'était le bois le plus moche qui puisse exister, remarque t'il avec malice. Rien à voir avec la forêt que j'aime." Ici, il y avait une plantation de peupliers d'un côté, de pins Sitka de l'autre. "Des arbres plantés en ligne, pour être rentables, tous de la même essence donc zéro au niveau de la biodiversité."

L'objectif est donc de passer de cette forêt régulière, faite pour l'industrie, à une forêt irrégulière où l'on retrouvera toutes les classes d'âges des arbres et un maximum d'essences différentes, le tout avec un couvert continu du sol. "Je laisse de la ronce, je protège les jeunes chênes des chevreuils, je laisse des chandelles de peupliers (lorsqu'ils sont cassés. ndlr) pour que les pics s'y installent... "

Les rondins forment une couronne de protection
pour un jeune plant

L'an dernier, la tempête Ciaran va accélérer le travail en laissant de nombreux arbres à terre. "Une fois la sidération passée, j'ai décidé de tout laisser ici. Certains troncs sont découpés pour assurer des protections aux jeunes plantations, d'autres servent à fabriquer un pont." 

Les branchages sont regroupés en tas allongés
"c'est idéal pour la vie du sol et cela assure la
protection à de nombreux animaux."
Peu à peu, la biodiversité se réinstalle. Quatorze espèces de mammifères, dont des chauve-souris sont recensées. Et inlassablement Franck replante, ici de l'osier, là un paulownia ou un érable. Puis, il laisse faire la nature... "je ne suis que le gardien du bois" aime t'il à rappeler.

Ici les rondins assurent un chemin.




"Il faut toujours des points d'eau. Cela permet la
reproduction des salamandres, des libellules
et même des moustiques qui serviront à nourrir
les chauve-souris."
"Pour moi, la forêt c'est magique. Alors
j'y ai installé le petit peuple de la forêt."

Quelques troncs et branches et voilà
un petit pont.















Et pour finir, nous avons écouté la musique des plantes.
En fixant un capteur au niveau des racine et un autre
sur une feuille, une application permet de transformer
les vibrations émises par la plante, ici un jeune houx,
en musique. Une méthode mise au point par Jean Thoby (voir ici).

Un peu de lecture sur l'intérêt de laisser la nature reprendre ses droits.




lundi 30 septembre 2024

La vie du sol et des vers de terre

Ce samedi 28 septembre, nous étions une trentaine au soleil dans le jardin de Jean-Pierre qui accompagné de son ami Marcel de Bretagne Vivante nous ont parlé de la diversité du sous-sol et des vers de terre.

1) Vie du sous-sol. Un monde invisible vit sous nos pieds, peu connu, où des millions d'êtres vivants créent la biodiversité.

Ils se répartissent en trois catégories: 

- macrofaune : visibles à l'œil nu par dizaines (vers, fourmis, cloportes, mille pattes...) ;

- Mésofaune : visibles à la loupe par milliers (collemboles, acariens...) ;

- Microfaune : visibles au microscope par millions (nématodes, bactéries, champignons, algues...).

Chacun a son "métier". Ils dégradent la matière organique, structurent le sol ou contrôlent la dynamique de la population en symbiose au sein de la chaîne alimentaire.

Pour démontrer cette activité, Jean-Pierre s'est livré à une expérience : le test des slips (en pur coton) enterrés. C'est un bon indicateur comparatif de la santé du sol qui peut être altéré par de mauvais traitements : labours profonds, émiettage, tassage, épandage de produits phytosanitaires et engrais chimiques...

Voilà le résultat du test. Les slips ont été enterrés trois mois. Celui du bas dans le jardin de Jean-Pierre (terre sans traitement). Il a été bien dégradé, preuve que la biodiversité est active. En comparaison, l'autre slip a été enterré dans un champ de pommes de terre traité et a été très peu "digéré".

2) Les "buzucs". Les vers de terre sont les intestins de la terre et ingénieurs du sol depuis 400 millions d'années. Bio indicateurs de la santé du sol par leur nombre, ils le travaillent, le brassent, l'enrichissent par leurs déjections, l'aérent, en facilitent le drainage par leurs réseaux.

Il en existe 3 types :


- Epigés : de 1 à 5 cm, vifs, colorés, reproduction rapide. Ils brassent et ingèrent la matière organique en surface (sur 1 à 5 cm). Les mêmes vers que dans le compost.

-Anéciques : jusqu'à 20 cm, plus sombres, plus gros. Ils mangent les substrats organiques de surface qu'ils enfouissent jusqu'à 2 m, remontent de la matière minérale, brassent le sol et leurs déjections sont riches en nutriments qui tapissent les galeries ou forment des turicules (déjections en surface). 

- Endogés : jusqu'à 10 cm, très peu pigmentés (ne viennent pas en surface). Ils brassent le sol en réseaux horizontaux jusqu'à 20 cm.

Autre expérience pour montrer l'activité des vers de terre : deux bocaux en verre ont été remplis de sable, de terreau, de terre de jardin et d'un couvert de feuilles et de brindilles. Il y a trois mois, quatre vers de terre ont été introduits dans le bocal de gauche. La différence est nette : les buzucs ont bien travaillé !


samedi 31 août 2024

La greffe de rosiers

Après la visite du jardin de Moulin Neuf à Ploudalmézeau, il avait été convenu que Jo Pronost, l'un des jardinier, nous apprenne à greffer un rosier. Cela a été chose faite fin août où sept personnes se sont retrouvées dans son jardin potager où étaient alignées trois rangées de porte- greffes. Ces porte-greffes portent le nom de multiflora inersis (sans piquant) et supportent les terrains acides. Il existe d'autres porte- greffes comme Laxa ou Canina mais ils ont l'inconvénient de faire plein de repousses aux pieds, on peut aussi utiliser l'églantier pour le rosier tige. C'est 600 pieds greffés qui vont être vendus aux profits de la ligue contre le cancer ou garnir le parc animalier de Ploudalmézeau. 

Ces porte-greffes sont plantés en mars dans le potager. Ils sont vigoureux et pour les booster un peu plus, Jo apporte un peu d'azote (ammonitrate) début août. Les greffes dites en écusson sont à réaliser à partir de mi-août jusqu'à fin septembre. 

A voir Jo faire la démonstration, cela paraissait facile mais rien ne vaut la pratique et là on s'apercevait qu'il faut un peu d'expérience. 

Pour la greffe en écusson Jo utilise entre autre des greffons de la variété Octobre rose,  une création parfumée que l'on peut voir au jardin de Ploudalmézeau. Le but de la greffe est de faire une entaille en T sur la base du porte greffe, prélever l'œil  sur le greffon en le prenant à l'envers, prendre 7 à 8 cm et enlever toute la partie boisée sur l'œil et le  glisser dans la fente puis couper l'excédent au niveau de la fente horizontale. Il est préférable de travailler avec un couteau à greffer. 

Ensuite, Jo utilise un pansement (vita-greffe) imbibé de fongicide et muni de deux agrafes pour entourer la greffe. Ce pansement est biodégradable et en février si tout c'est bien passé, le porte greffe est coupé juste au-dessus de la greffe. Le taux de réussite avoisine les 90% Il est possible de réaliser des greffes en écusson sur les pommiers maintenant :  opérer de la même manière et mettre un pansement un peu plus grand.

A voir en vidéo ici.

Après l'entaille en T, l'œil du greffon
 est inséré dans le porte-greffe



mardi 25 juin 2024

Visite de la production horticole de Perrine Lémehauté à Saint Urbain

 Bleuets, panicums, tournesols, pieds d’alouettes, tagettes, tabacs, giroflées, immortelles, cosmos, lavatères, agastaches, œillets des fleuristes, camomilles, roses, pavots, chrysanthèmes, zinnias, renoncules, glaïeuls, pivoines, tulipes, narcisses, dahlias et freesias. 

Voici une liste de fleurs que Perrine a commencé à produire cette année en tant qu’horticultrice à Saint Urbain sur une surface qui s’étendra sur un hectare.

Sa production est destinée à faire des bouquets. Les fleurs sont bio, annuelles et vivaces. Elle utilise en boutons, fleurs, feuillage, fruits. Mais aussi des saules pour leurs branches, des graminées…

Elle travaille seule mais est aidée par sa famille et ses amis. Elle sème ce qu’elle peut elle-même, bouture, divise… Par contre elle doit acheter ses bulbes, autant que possible en France malgré le choix limité, sinon aux Pays Bas comme les tulipes qui sont sensibles aux maladies et se dégénèrent et qui sont à renouveler tous les ans et dans des pays plus lointains pour d’autres plants.

Le premier tunnel a été bâché fin avril, la météo n’a pas permis de le faire plus tôt. Le matériel utilisé : tracteur-tondeuse qui sert aussi au transport, motoculteur, grelinette. Ses voisins lui ont prêté du matériel plus gros comme un rota pour un travail de la terre à 10 15cm, pas plus. L’eau tombant sur les tunnels sera récupérée. Des essais de paillage sont en cours : avec de la paille, du broyat, de la toile tissée, ou rien du tout.


Nous remercions Perrine de nous avoir gentiment accueillis dans son exploitation et pris le temps de nous parler de son projet passionnant.


Il sera possible de lui commander des fleurs en la contactant directement. Pensez-y pour les grands évènements ou pour égayer le quotidien. Par ailleurs elle sera présente à Trévarn le vendredi après-midi. Plus tard quand sa production sera conséquente, elle sera sur le marché de Saint Renan

lundi 3 juin 2024

Visite du Jardin Public de Moulin Neuf

 

Samedi 1er juin, nous avons été guidés par Jo Pronost, ancien pépiniériste, pour découvrir le Parc du Moulin Neuf à Ploudalmézeau.


L’endroit qui était une ancienne scierie et une zone humide a été acheté par la commune de Ploudalmézeau en 1978 et est géré par l’Association des Amis du Moulin Neuf.Suite à une visite d’un parc animalier, Jo Patinec s’en est inspiré pour démarrer le parc du Moulin Neuf en accueillant des animaux. Des matériaux divers, de la terre de remblais venant d’un lotissement voisin et des bras volontaires ont servi à construire petit à petit ce très joli parc en apportant des arbres, arbustes, fleurs… L’accès est libre dans la journée. Les assistantes maternelles, les scolaires, les habitants de la commune et des environs en font un lieu de promenade agréable.

Actuellement il est entretenu et enrichi dans une ambiance de bonne camaraderie par une équipe de 20 bénévoles retraités de compétences diverses. Ce qui représente 7 à 8 personnes en temps plein. Si vous voulez les rencontrer, venez y faire un tour le jeudi.


En déambulant nous avons découvert les 2500 rosiers dont une grande partie en fleurs, 1000 hortensias, un coin de succulentes, 2 étangs habités par les canards et poissons, des animaux tels des lama, alpaga, chèvres, moutons, paons, émeus…. Quelques spécimens de beaux arbres. Des nouvelles plantations ont récemment été faites pour remplacer en partie la trentaine d’arbres décimés par la tempête Ciaran. Les produits employés pour protéger les rosiers sont le cuivre et le souffre, complétés par l’apport de Bochevo.

L’association pratique la greffe de rosiers et a décidé d’en mettre en vente dans le cas d’octobre rose. L’idée a été lancée d’une formation de nos amis du Café Jardin au greffage des rosiers en fin d’été.

L’association organise une fête des fleurs accueillant des pépiniéristes et proposant des animations le week-end de la pentecôte.  L’argent récolté lors de cette fête, en plus des urnes récoltant les dons des visiteurs, des cartes de membres sert à financer l’entretien du parc. La commune participe également en finançant du gros matériel et en octroyant des subventions.



Nous remercions Jo Pronost et André Gélébart de nous avoir gentiment accueillis pour cette visite.