jeudi 1 mai 2025

A la découverte de la spiruline

 


Ni algue ni plante : depuis 2023 la spiruline est devenue le quotidien de Philippe Masquelier. Cet ancien directeur du syndicat de bassin de l'Elorn (entre autres) a changé son fusil d'épaule et se consacre désormais à la production de cette cyanobactérie appelée également algue bleue dans sa ferme aquacole de Saint-Frégant. Il a rejoint ainsi les 200 producteurs français qui, pour la plupart, produisent de la spiruline de façon artisanale, gage d'une grande qualité nutritionnelle.

Voici à quoi ressemble la spiruline
Connue depuis très longtemps (les Aztèques en consommaient déjà), la spiruline est "un super aliment, riche en protéïne, vitamines, minéraux, énumère Philippe. C'est même l'aliment le plus complet après le lait maternel !" A l'état naturel, cette cyanobactérie vit dans les régions tropicales, mais aussi en Camargue ou elle sert de nourriture aux flamants roses et participe à leur donner leur couleur. "Pour qu'elle se développe bien, il lui faut donc de la chaleur et une eau légèrement saumâtre et alcaline."


Ainsi, les trois bassins de production de 30 m de long sont-ils aménagés sous deux vastes tunnels de 750 m2. Chaque bassin est "ensemencé" d'un seau de spiruline. "Ne reste plus qu'à la nourrir avec des nutriments minéraux dissous dans l'eau. Normalement, au bout d'une dizaine de jours, il est possible de la récolter." Une première opération consiste à vérifier la densité de spiruline. "Puis la récolte s'effectue à la surface du bassin, un peu comme les paludiers." La récolte est mise à égoutter. Elle sera ensuite pressée pour prendre la consistance d'une pate à modeler. "Je la passe alors dans une machine qui la transforme en spaghettis. Ils seront mis à sécher à 40 ° pendant 6 à 10 heures. La température est important car elle permet de préserver les qualités nutritionnelles de la spiruline, contrairement aux productions industrielles qui chauffent plus pour gagner du temps."
A la fin de la visite, chacun a pu goûter à ce super aliment.

Philippe propose sa spiruline en paquets de 100 g. Vous pouvez le trouver sur les marchés de Lesneven (lundi)et Saint-Louis à Brest (dimanche) et chez quelques revendeurs comme Le Comptoir des produits bretons à Landerneau. Contact. Spiruline Ar Milin : spirulinearmilin@gmail.com ou 06.52.12.76.65.

jeudi 3 avril 2025

Balade autour de la biodiversité

 


C'est sous un joli soleil printanier que nous nous sommes retrouvés au moulin de Beuzidou pour partir à la découverte des plantes et des oiseaux. Répartie en deux groupes, la trentaine de personnes a pu suivre les commentaires de Camille le Fur pour la végétation et de Jean-Jacques Masson pour les oiseaux.


Premier arrêt de Jean-Jacques pour écouter un pouillot véloce... qui va se taire. "Mais à sa place, nous entendons une sittelle" remarque l'ornithologue qui, fiche technique à l'appui, explique la particularité de l'oiseau. Un peu plus loin, c'est un pic qui fait entendre un tactactac déterminé. "Ici, se sont des pics épeiche. Ils apprécient les peupliers morts pour creuser leur nid." Et la discussion s'engage sur les différents pics. Puis la balade se poursuit accompagnée des chants du merle, du rouge gorge ou de la fauvette à tête noire.


Pendant ce temps, l'autre groupe longe le bief et la rivière bordés de plantes typiques des zones humides comme la grande oenanthe safranée, "très toxique" précise Camille. Voici maintenant une myriade de petites fleurs jaune, comme des boutons d'or. "Voici la ficaire fausse renoncule. Regardez ses feuilles caractéristiques en forme de coeur". Au passage, Camille montre quelques plantes comestibles comme la cardamine des près "mais la cardamine hirsute est encore meilleure avec son petit goût poivré", le plantain lancéolé ou l'ail des ours.

Après une permutation des deux groupes, tout le monde se retrouve autour du goûter où les discussions ont été bon train.


mardi 4 mars 2025

Samedi 1er mars 2025 - Taille et entretien des rosiers

 

La séance du samedi 1er mars dédiée aux rosiers s’est déroulée dans le parc du Manoir de Kergoat à PLOUEDERN. Nous y avons chaleureusement été accueillis par les membres de la famille BRIAT : Florence, Emmanuelle, Bruno. Pour en savoir plus sur ce bel endroit, n’hésitez pas à vous connecter sur le site suivant : https://manoirdekergoat.wordpress.com

Jo PRONOST de l’association du Parc du Moulin Neuf à PLOUDALMEZEAU armé de ses sécateurs, nous a donné de précieux conseils concernant la taille des rosiers, ainsi que leur entretien.

Le mois de mars est idéal pour la taille de mise en forme des rosiers. Une première taille à mi-hauteur en début d’hiver en conseillée. La taille à sève montante évite aux maladies de pénétrer dans le plant : la sève vient recouvrir la plaie de coupe. Il faut d’abord dégager tout le bois sec. Les branches mortes sont des réserves de maladies.

Ensuite la taille diffère un peu selon les types de rosiers :


1er type de rosier : « Héritage – bouton anglais » de forme arborescente


Garder 4 ou 5 branches maitresses. On taille les tiges à 3 bourgeons. Tailler le plus près possible au-dessus d’un œil.





APRES




2ème type de rosier : « Pierre de Ronsard » de forme grimpante


Il est emmêlé dans la glycine.

Opérer de la même manière en gardant la hauteur



3ème type de rosier : « Queen Elizabeth » de forme buisson

Il a la particularité de produire beaucoup de bois. Donc, dans ce cas, la taille est très sévère. Les tiges ont été rabattues en ne gardant que celles du bas afin que le plant reste bien garni.

 





APRES



Même s’il n’est pas compliqué de multiplier les rosiers par bouture, les pépiniéristes utilisent la méthode de la greffe qui évite des problèmes de dégénérescence et obtenir des plants plus vigoureux.

On peut créer soi-même ses propres porte-greffes en semant des graines de rosier de la maison.

Nous avons déjà consacré une séance sur la greffe en écusson avec Jo PRONOST. Vous pouvez consulter notre compte rendu du 31 aout 2024.

 

Les rosiers sont très gourmands : il faut bien les fertiliser. Utiliser un mélange de type Bochevo (Compost végétal de fumier de ferme -bovin, cheval, volaille- enrichi en calcium marin). Dans l’idéal, 500g par an en 3 fois dont 1 fois à cette époque-ci. Ensuite en mai-juin, et en automne.


L’équipe du Manoir de Kergoat participera aux Rendez-vous aux jardins 6 7 et 8 juin 2025

lundi 27 janvier 2025

 

Samedi 25 janvier, Nous avons eu le plaisir d’accueillir une nouvelle fois Laurent RANOU jardinier du Parc d’Armorique



Il nous a donné de nombreux conseils afin d’utiliser l’énergie en fonction de la taille du jardin : le plus possible manuel. Dans le cadre de l’écomusée, Il travaille les 14 hectares sans matériel électrique ni thermique. Pour les gros travaux le cheval de trait remplace le tracteur.

 Les règles de bon sens à appliquer :

Il est important d’évaluer le rapport entre le temps et le résultat obtenu. Si le jardin est trop grand il est illusoire de tout faire en manuel.

Répartir le terrain en plusieurs zones, afin d’intervenir le moins possible tout en respectant l’esthétique. Donc, il cherche à obtenir un jardin soigné avec des outils manuels sans trop se fatiguer.

Il recherche aussi le maximum d’autonomie : être moins dépendant des ressources extérieures.

 

Partie haie : Eviter les arbres qui poussent naturellement à plus de 2 mètres. Les tailler au bon moment, donc à la période où elle repousse le moins vite. Tailler les arbustes persistants en avril et aout (les mois en A) sur une longueur de 3 à 4 cm seulement. Attention !! ne pas confondre avec l’élagage de la haie qui est interdit au printemps pendant la nidification.

Partie prairie : Faucher 2 fois par an en récupérant l’herbe fauchée. Il y a ainsi plus de fleurs et moins d’herbe.

Partie gazon : Ne pas trop enrichir sa pelouse pour éviter de trop nombreuses tontes

Partie compost : On fait attention au rapport carbone/azote.

Partie potager : Adapter la technique de la rotation des cultures.

 


Nous avons assisté à une démonstration de fauchage et de la tondeuse manuelle. La faux fait son retour dans les jardins. Les tondeuses manuelles hélicoïdales sont de plus en plus performantes.





lundi 16 décembre 2024

Programme 2025

 Samedi 25 janvier : Entretenir son jardin avec « zéro carbone », c'est à dire sans matériel thermique.

Samedi 1er mars : Tout savoir sur les rosiers : entretien, taille, boutures, greffes.

Samedi 29 mars : sortie autour de la biodiversité, des plantes aux oiseaux.

Samedi 26 avril : visite d'une entreprise de production de spiruline.

Samedi 24 mai : visite d'une plantation de thé.



Samedi 28 juin : Journée de visite commentée des jardins de Quimper avec pique-nique.

Samedi 27 septembre : La viniculture avec un retour dans la vigne de Loperhet.


Samedi 25 octobre
 :  Sortie découverte sur les champignons.

Samedi 22 novembre :  Café Jardin en fête

dimanche 17 novembre 2024

Notre fête d'automne

 Le public était encore au rendez-vous cette année pour notre fête d'automne autour de la bourse aux plantes et du vide jardin. Et nombreux sont ceux qui sont repartis avec quelques boutures, plantes d'intérieur, graines, fleurs... D'autres ont pu confectionner un coussin de bulbes ou, pour les plus jeunes, une mangeoire à oiseaux. Des enfants qui ont également apprécié le conte dit par Isabelle Diverrez. Ou encore s'informer sur le jardin partagé de Saint-Urbain. Retour en images.





Voici le lien pour les plans de la mangeoire : ici


lundi 28 octobre 2024

La renaissance d'un bois

 Koat ar Frankiz (le bois de la liberté), le nom de son bois Franck Robert l'a voulu comme un jeu de mot avec son prénom. Cet ancien garde forestier qui jusqu'à l'année dernière enseignait les techniques forestières au lycée de Kerliver, nous a accueilli dans sa parcelle boisée de Logonna-Daoulas pour nous faire découvrir sa gestion au naturel.

Le tronc du jeune chêne est protégé
 d'une gaine de plastique.
Lorsqu'il acquière l'endroit en 2019, "c'était le bois le plus moche qui puisse exister, remarque t'il avec malice. Rien à voir avec la forêt que j'aime." Ici, il y avait une plantation de peupliers d'un côté, de pins Sitka de l'autre. "Des arbres plantés en ligne, pour être rentables, tous de la même essence donc zéro au niveau de la biodiversité."

L'objectif est donc de passer de cette forêt régulière, faite pour l'industrie, à une forêt irrégulière où l'on retrouvera toutes les classes d'âges des arbres et un maximum d'essences différentes, le tout avec un couvert continu du sol. "Je laisse de la ronce, je protège les jeunes chênes des chevreuils, je laisse des chandelles de peupliers (lorsqu'ils sont cassés. ndlr) pour que les pics s'y installent... "

Les rondins forment une couronne de protection
pour un jeune plant

L'an dernier, la tempête Ciaran va accélérer le travail en laissant de nombreux arbres à terre. "Une fois la sidération passée, j'ai décidé de tout laisser ici. Certains troncs sont découpés pour assurer des protections aux jeunes plantations, d'autres servent à fabriquer un pont." 

Les branchages sont regroupés en tas allongés
"c'est idéal pour la vie du sol et cela assure la
protection à de nombreux animaux."
Peu à peu, la biodiversité se réinstalle. Quatorze espèces de mammifères, dont des chauve-souris sont recensées. Et inlassablement Franck replante, ici de l'osier, là un paulownia ou un érable. Puis, il laisse faire la nature... "je ne suis que le gardien du bois" aime t'il à rappeler.

Ici les rondins assurent un chemin.




"Il faut toujours des points d'eau. Cela permet la
reproduction des salamandres, des libellules
et même des moustiques qui serviront à nourrir
les chauve-souris."
"Pour moi, la forêt c'est magique. Alors
j'y ai installé le petit peuple de la forêt."

Quelques troncs et branches et voilà
un petit pont.















Et pour finir, nous avons écouté la musique des plantes.
En fixant un capteur au niveau des racine et un autre
sur une feuille, une application permet de transformer
les vibrations émises par la plante, ici un jeune houx,
en musique. Une méthode mise au point par Jean Thoby (voir ici).

Un peu de lecture sur l'intérêt de laisser la nature reprendre ses droits.